Six mois après le lancement des travaux, le projet de construction d'une nouvelle usine de dessalement de l'eau de mer à Mainis (Ténès) est au stade de la viabilisation du terrain, comme nous avons pu le constater sur place, ce samedi. Des engins engagés par l'entreprise espagnole de réalisation sont à l'œuvre pour aménager l'espace en question. Rappelons que lors de la signature du contrat entre cet intervenant et l'AEC agissant pour le compte du ministère de l'Energie et des Mines, le délai de réalisation a été fixé à 24 mois avec le début des travaux en juillet 2008 et la réception de l'unité en 2010. Or, ce délai risque d'être largement dépassé au vu des retards accusés dans le lancement du projet puisque le chantier n'a commencé réellement, mais timidement, qu'au début de cette année. L'entreprise espagnole a dû attendre longtemps avant d'installer sa base de vie et obtenir le permis de construire provisoire, un document qui arrive à expiration et risque de retarder encore l'investissement. Selon une source officielle, ladite entreprise a été informée à plusieurs reprises sur la nécessité d'introduire un dossier technique complet pour satisfaire aux exigences de l'étude d'impact sur l'environnement et obtenir ainsi le permis de construire définitif. La principale réserve émise dans ladite étude a trait aux rejets des saumures dans la mer et pour lesquelles des solutions ont été préconisées, comme la diversification des rejets de part et d'autre de la station afin de préserver le rivage et sa ressource. Le DMI reste tout de même confiant et affirme que le projet est réalisable dans les temps et que les Espagnols vont devoir se conformer aux recommandations pour activer les travaux. Signalons que la nouvelle station, d'une capacité de 200 000 mètres cubes/jour, coûtera 231 millions de dollars. Elle approvisionnera tout le littoral et les villes de l'intérieur de la wilaya .