Les malades sont contraints de se tourner vers le privé, avec tous les tracas et les dépenses supplémentaires. Des habitants de la commune de Tolga, située à 38 km au sud-ouest de Biskra, signalent et dénoncent à l'unisson le fait que le scanner de l'Etablissement public hospitalier (EPH) Mohamed Zioueche soit parfaitement fonctionnel, car flambant neuf, mais qu'ils ne peuvent pas en profiter «à cause d'une spécialiste en radiologie qui en a la charge et qui est toujours absente», regrettent-ils. «Même si cette docteure a droit à des congés cycliques légaux du fait de son activité dans un environnement saturé en radiations, elle n'est jamais à son poste depuis des semaines. Les malades hospitalisés ayant besoin d'un examen radiologique sont obligés de se diriger vers des structures privées, avec tous les tracas et les dépenses supplémentaires, alors que l'appareil de radiologie ultrasophistiqué de l'EPH de Tolga n'est pas utilisé. C'est dommage», explique le père d'une malade. «Nous sommes en présence d'une calamité aberrante, dont le directeur de cet établissement hospitalier doit être avisé afin qu'il prenne les décisions idoines. N'importe quel TS peut manipuler cet appareil et obtenir les clichés radiologiques, mais la lecture et l'interprétation des données et des résultats ne peuvent se faire que par un spécialiste», ajoute un autre habitant de Tolga. Parfaitement en état de marche, le scanner de l'EPH de Tolga est placé dans une salle climatisée en permanence et parfaitement hermétique afin de le préserver des pics de chaleur caractérisant la région et pouvant en fausser les paramètres, a-t-on appris. Des habitants de Tolga, qui ont pris attache avec El Watan, ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas profiter de ce scanner et demandent aux autorités du secteur sanitaire d'intervenir pour le mettre effectivement en service pour l'intérêt des malades.