De jour, comme de nuit, pas un seul de ces quartiers n'est épargné par un bétail affamé en quête de pâturage. Mais, en fait de pâturage, ce sont les bennes à ordures qui sont ciblées par ces troupeaux. Après leur passage, des immondices et autres déjections jonchent les rues. Et si on en appelle à leur propriétaire, l'on a droit à cette réponse, aussi inattendue qu'anecdotique: «Lorsque vous êtes venus habiter ces cités, mes vaches et moutons existaient déjà, c'est vous qui êtes indésirables par mes animaux.» Devant ce cas d'anarchie, les services de la commune sont interpellés par les habitants de ces cités pour mettre fin à cette ruralisation effrénée où le droit du bétail prend le dessus sur celui du citoyen.