A l'issue de la réunion de l'Union des procureurs généraux de la Méditerranée, El Watan a été destinataire d'une déclaration commune. En préambule on y lit : «La Méditerranée est devenue une zone de prédilection en matière de trafics de marchandises illicites et de traite des êtres humains, tenus par des organisations criminelles de dimension transnationale. Leurs activités viennent mettre à mal la stabilité des Etats du pourtour méditerranéen. Il est ainsi de notre responsabilité collective de tout mettre en œuvre pour préserver cet espace méditerranéen d'une mainmise des organisations criminelles.» Les procureurs généraux ont fait le constat que «les organisations criminelles ont acquis une dimension de plus en plus internationale, qu'elles utilisent des technologies modernes et rapides pour réaliser leurs trafics, que les avoirs tirés de leurs activités criminelles sont investis dans tous les pays riverains de la Méditerranée et qu'ils doivent faire l'objet de confiscation.» Face à cela, les procureurs généraux estiment nécessaire des efforts pour développer «un espace de coopération judiciaire multilatérale de la Méditerranée visant à échanger des informations et des renseignements» et de mettre en œuvre «des stratégies transnationales concertées par affaire et par infraction». Il s'agit donc d'«instaurer ainsi une véritable task force judiciaire de la Méditerranée de nature à favoriser des relations de confiance réciproque (…), de constituer des équipes communes d'enquête et d'installer des points de contact opérationnels spécialisés afin de développer l'immédiateté des opérations dans le cadre des enquêtes, des saisies et confiscations et de manière générale, le recueil de preuves permettant d'obtenir des sentences pénales».