Le secteur de la santé publique dans notre commune est malade. Heureusement qu'Akbou est proche et que des médecins privés arrivent tant bien que mal à colmater les brèches», tonne Djamel Azzoug, P/APC d'Amalou. Le maire est, à l'évidence, consterné par le niveau de couverture sanitaire dans sa circonscription. Une couverture qui, de l'avis de notre interlocuteur, corroboré par des témoignages de citoyens, est très faible. «Nous n'avons que trois unités de soins, dont deux restent fermées la majeure partie du temps et un centre de santé érigé par décret en polyclinique. L'extension des locaux de cette dernière n'a, hélas, pas été effectuée», explique le maire qui reconnait, néanmoins, une légère amélioration des prestations fournies aux citoyens. «Depuis la visite du wali dans notre commune en 2009, la polyclinique a acquis un fauteuil dentaire et un appareil de radiologie. D'autre part, et avec le concours de l'APC qui assure le transport du personnel médical, ladite structure assure le service jusqu'à 18h», affirme-t-il. M.Azzoug réclame «l'ouverture d'une maternité rurale, la dotation de la polyclinique d'une ambulance et d'un groupe électrogène afin d'assurer le bon fonctionnement du laboratoire de dépistage du cancer du col de l'utérus ainsi que l'affectation du personnel médical, paramédical et de service». Hormis l'unité de soins du village Biziou qui fonctionne régulièrement, les deux autres entités du même type, implantées à Ighil n Tala et Lemzara, près du village Ath Djemhour ne sont que l'ombre d'elles mêmes, puisque «l'unité d'Ighil N'Tala (une salle de classe à l'origine, ndlr) est fermée depuis plusieurs mois tandis que celle de Lemzara l'est depuis deux ans», constate-t-il, amer. Les requêtes, maintes fois réitérées par les responsables municipaux et sollicitant la réouverture de ces structures de soins de proximité, ont toutes buté sur une fin de non recevoir des autorités sanitaires qui, soutient Mr. Azzoug, ont mis en avant le manque de personnel paramédical. «En dépit des efforts consentis par l'APC, la santé ne fait que reculer dans notre commune», déclare l'édile sur une pointe d'impuissance. Le village Ighil n Tala a bénéficié de plusieurs projets, inscrits sur le différents plans communal de développement (PCD). «Parmi ces projets figurent une salle de soinsavec logement d'astreinte et un foyer de jeunes», nous a fait savoir le P/APC. «Les taux d'avancement des travaux, ajoute-t-il, sont respectivement de 30 et 40%». Selon l'édile, ces deux projets lancés en 2009 ont été dotés d'une autorisation de programme globale de 8 millions de dinars.