Amel Riadhi Téleghma (ART), club sportif amateur dans la discipline handball, fait partie des associations qui privilégient la formation et la maturation d'athlètes dignes de ce nom au détriment des résultats immédiats. Disposant le plus souvent de moyens financiers insignifiants (et le mot n'est pas fort), Amel de Téleghma tente de se frayer un bout de chemin qui mène au gotha du handball national. Un challenge que d'aucuns qualifient d'extrêmement difficile, pour ne pas dire irréalisable, en raison de cette sacrée défaillance du nerf de la guerre. Et dire que, selon les propres propos des dirigeants que nous avons rencontrés, l'ART « n'exige ni monts ni merveilles, mais des subventions qui permettent la couverture du strict nécessaire des dépenses engagées ». D'autant plus que l'association qui évolue dans la division 1/B, ligue de Constantine, et compte pas moins de 80 pratiquants répartis sur les catégories, outre l'école, les benjamins (8-13 ans), les minimes, les cadets, les juniors et les seniors, est loin d'être un faire-valoir, mais plutôt un club structuré aux potentialités « handballistiques » avérées, qui mérite beaucoup plus d'égards, de considération et, à l'évidence, une assistance matérielle autrement plus conséquente. « L'intégration totale de 14 à 15 juniors en équipe A, en prévision du championnat 2009/2010, dénote que la formation de joueurs performants est l'une de nos priorités », a souligné Mohamed Bahloul, trésorier de l'association, qui enchaîne : « Il est donc matériellement impossible de faire tourner un club dans toutes ses composantes sur la base d'une subvention de l'ordre de 250 000 de dinars dans le budget prévisionnel (BP), sachant que les 120 000 DA attribués au titre du budget supplémentaire n'ont même pas été virés au compte de l'association et qu'au seul chapitre des frais d'engagement nous avons dépensé 180 000 DA . » Toujours concernant les difficultés et les contraintes, il est à retenir que l'équipe senior, qui a déclaré forfait pour le compte de la présente édition (2008/2009), s'entraîne sur le mateco et reçoit à la salle OMS de Aïn S'mara. Quant aux minimes qui viennent de décrocher le championnat de wilaya et les cadets ayant terminé à la 3e place, ils ne sont pas non plus mieux lotis en dépit de leurs résultats probants. « Mis à part le soutien important de l'APW qui nous a alloué 200 000 de dinars au titre du BP, nous ne disposons ni de bailleurs de fonds ni de sponsors, si ce n'est les sacrifices personnels de notre président, Toufik Abbès, qui contracte des emprunts et s'endette pour sauver l'ART de l'implosion », dira en guise de conclusion Mohamed Bahloul.