A la commune de Heuraoua, il faut désormais figurer sur la liste électorale pour obtenir un certificat de résidence. Les habitants de la commune qui se présentent à l'état civil non munis de la carte de vote n'auront aucune chance d'obtenir ledit document. « J'ai présenté l'acte de propriété de ma maison, et les trois dernières factures d'électricité, mais le préposé au guichet n'a rien voulu savoir », assure B. Hatem, un résident de Heuraoua. Pour ceux qui ont la chance d'avoir une carte de vote, ce n'est toutefois pas acquis, car le certificat en question doit être signé par le président de l'APC. Les citoyens s'interrogent sur la relation qu'il peut y avoir entre le fait de résider à Heuraoua qui est une chose, et être détenteur d'une carte de vote qui en est une autre. Cette tendance négative et contraignante pour les citoyens semble s'être introduite dans d'autres communes, qui ont la particularité d'être controversées en matière de gestion des affaires de la population locale. A Bordj El Bahri, qui est une commune connue pour son mode de gestion hasardeux, l'état civil a pris les mêmes dispositions, « pour un simple certificat de résidence, ont nous demande de fournir une carte de vote », lance un habitant de la commune. A l'heure où les autorités locales devraient faciliter la tâche à leurs administrés, notamment en cette période où la demande de ce document augmente considérablement avec les inscriptions des nouveaux bacheliers, ces dernières font paradoxalement le contraire.