Le film d'une durée de 90 mn relate les perturbations psychologiques de Rachid, l'acteur principal qui, après avoir subi un kidnapping dans sa tendre enfance, se transforme en assassin. Il signe tous ses forfaits à l'aide de poils de bouc qu'il laisse sur le front de ses victimes. Les avis des villageois divergent quant à la nature du criminel avec ceux qui, d'un côté, croient à la thèse métaphysique et de l'autre, ceux qui pensent qu'il s'agit bel et bien d'un être en chaire et en os. C'est Ouarda, journaliste, la femme de Rachid, qui voulant inscrire l'évènement à la une de son journal, découvre les armes du crime dans sa propre chambre, démasquant ainsi son mari. Le film merveilleusement interprété, entretenant le suspense jusqu'à la dernière séquence, a été tourné à Aït Bouaddou, Ouadhias, Assi Youssef, Aïn Zaouïa, Tizi N'Tleta, Tizi Ouzou et Tigzirt. «Nous avons projeté ce film, à la même date du 16 avril, jour du décès en 1962 de Jean Mouhoub Amrouche, auteur, poète et journaliste, médiateur entre de Gaulle et le GPRA dans les négociations qui ont abouti aux accords d'Evian, à qui nous avons voulu rendre un vibrant hommage. Ainsi qu'à la mémoire du jeune collégien d'Assi Youssef, décédé la semaine dernière, suite à une chute en haute montagne», a souligné Saïd Hami, un des acteurs du film. Notons enfin, que le film Le retour de la peste a obtenu les premiers prix pour la meilleure interprétation masculine et celle du scénario, au Festival du film Amazigh, au Maroc, en 2009.