Dans un communiqué rendu public dans l'après-midi d'hier, des militants du FLN de Skikda ont tenu à dénoncer ce qu'ils qualifient de « mainmise sur le parti ». Lors d'un passage dans nos bureaux, hier, quelques signataires du document ont largement évoqué les raisons du mécontentement tout en estimant que la dernière installation de la commission de wilaya chargée de préparer le prochain congrès avait été entachée d'irrégularités et de graves dépassements. Et d'expliquer à ce sujet : « M. Kaâouani, chargé de présider l'installation de la commission, a accepté d'inclure deux nouveaux membres à la composante de la mouhafadha portant ainsi celle-ci à onze militants alors qu'il ne devrait y avoir que neuf. Nous estimons que cette prérogative est du seul ressort de l'assemblée générale. Cette pratique est illégale et entache déjà, à notre sens, le slogan prôné par le SG du parti qui appelle à un congrès rassembleur. On ne peut prétendre rassembler si au départ déjà l'on permet de tels dépassements qui représentent en fait une véritable stratégie d'isolement des cadres de la base militante. » Ils précisent que conjointement à l'émargement du communiqué par plus de 500 militants de base, deux membres de la mouhafadha ayant refusé de cautionner cette pratique ont décidé de se démarquer de cette commission tout en appelant le SG du parti à agir pour préserver « le FLN d'une privatisation qui ne dit pas son nom ». Pour sa part, le premier responsable de la mouhafadha de Skikda dira à ce propos : « Lors de cette rencontre, nous n'avons fait qu'appliquer les recommandations de l'instruction n°11 de l'instance exécutive du parti. La liste des onze membres de la mouhafadha émane de l'exécutif central qui l'a d'ailleurs cautionnée après. Quant au rajout des deux membres au bureau de la mouhafadha, il a été plébiscité lors de la dernière AG du parti tenue au mois de novembre 2007. Les deux membres mécontents ont été trop absents du parti pour connaître ce détail. Autre chose encore, pourquoi n'ont-ils pas dénoncé l'élargissement du bureau de la mouhafadha deux années durant, et pourquoi le font-ils seulement aujourd'hui ? »