Parmi les contraintes du curage de oued El Harrach, les experts citent les effets des rejets industriels toxiques émanant de 200 petites et moyennes unités de production activant dans la zone d'activités de Oued Smar. La pollution des eaux de l'oued s'accentue également à cause des médicaments, produits pharmaceutiques et ordures ménagères jetés dans l'oued. Pour parer à cette source de maladies à transmission hydrique (MTH), les services de l'hydraulique attachent un intérêt à la concrétisation de la deuxième phase de l'assainissement du périmètre de l'oued. A cet effet, un bureau d'études français élabore un projet de curage du lit du fleuve pour un coût évalué à 200 millions de dinars. Il s'agira, précise-t-on, « d'assainir les embouchures de l'oued du fait que ses affluents apportent, au long d'un parcours coulant de la Mitidja, des effets obstruant son cours et polluant davantage les eaux stagnantes au fil de l'année ». Pour cela, il est proposé le transfert des eaux de Hammam Melouane au barrage de Douéra et la réalisation de 20 stations d'épurations. Aussi, l'enlèvement des gravats de travaux d'entretien des routes est envisagé, de même que l'éradication des habitations précaires situées à Kourifa et une partie de celles se trouvant dans la commune de Oued Smar. Cette dernière imposera aux sociétés industrielles de se conformer aux dispositions de la protection de l'environnement.