Le public est resté quasi indifférent à cette manifestation qui dans le fond proposait un menu culturel varié, allant de la vente de produits locaux artisanaux aux expositions, en passant par des soirées musicales et théâtrales. Si les efforts consentis à cet effet, soutenus pourtant par des budgets appréciables, ne connaissent pas le succès escompté, c'est d'abord dû au choix des programmes musicaux. Le public est plus porté sur des genres «à la page», tels le rai, le hip-hop et autre rock, que sur ce qui a été proposé. Aïssa Messaoudène, directeur de la maison de la culture de Batna, est lui-même conscient du problème. «Lorsque des groupes hip-hop sont programmés, la salle est comble bien que l'entrée soit payante», fera-t-il remarquer. Un visiteur rencontré sur place dira que des manifestations culturelles de ce genre doivent aller vers le public au lieu d'être confinées dans des salles. «Nous aurions préféré voir ces expositions sur la place publique seule manière de rapprocher les citoyens», ajoute-t-il. Et les places publiques, faut-il le noter, ne manquent pas du tout à Batna. Alors n'est-t-il pas temps de guérir la culture de son agoraphobie ?