La glande thyroïde était au centre d'une rencontre d'endocrinologie organisée vendredi dernier à l'hôtel Jazira de Jijel, en présence de plusieurs professeurs et spécialistes dans différents domaines médicaux. La rencontre, nous dira Dr Bouab, un des organisateurs, s'est faite grâce au soutien du laboratoire Merck-Serono. Ainsi, la quinzaine des endocrinologues et des autres spécialistes, notamment en histologie, biologie et anatomopathologie, ont débattu des problèmes rencontrés dans la prise en charge de la pathologie thyroïde. Cette maladie, essentiellement répandue dans les régions montagneuses concerne aussi la wilaya de Jijel où l'on enregistre environ 85 interventions chirurgicales par mois au niveau des trois établissements publics hospitaliers et de la seule clinique privée de la wilaya. Pourquoi la maladie est-elle plus fréquente dans les régions montagneuses ? Dr Bouab nous répondra que c'est à cause de la pauvreté en iode des eaux de source généralement consommées dans nos montagnes. Les travaux se sont donc déroulés en trois ateliers. Le premier a concerné l'exploration de la glande thyroïde, notamment les examens complémentaires et les coûts d'accès à ces derniers, le second a planché sur les hyperthyroïdies dont la prise en charge est jugée coûteuse au niveau du secteur privé alors que dans les établissements publics la surcharge fait que le passage à l'acte chirurgical se fait après une longue attente. A ce propos, les participants ont insisté sur les nouveaux traitements, tel l'iode radioactif, un terme qui continue à faire peur au grand public, lequel a associe tout traitement à base de radiation à une pathologie cancéreuse. Enfin, le troisième atelier a disséqué les critères d'opération sur des nodules thyroïdiens, lesquels ne font pas encore consensus chez tous les spécialistes du domaine.