Annoncé pour la fin de l'année dernière, « dans la plupart des foyers », le gaz naturel continue à se faire désirer. Malheureusement, ce n'est, pour le moment, qu'un luxe dont bénéficient une poignée de privilégiés. En dehors de quelques habitations disséminées à travers les communes d'Aït Yahia et de Aïn El Hammam, le gros de la population ne bénéficie pas encore, des bienfaits de ce combustible qui devrait améliorer le cadre de vie des montagnards. Lors des inaugurations successives, à l'ex-Michelet et à Aït Yahia, sous l' « œil » des caméras, les paysans avaient pensé que leur tour était enfin arrivé de profiter des richesses du pays, tout autant que les citadins. Quelques maisons avaient été alimentées, dans le feu de l'action. Plusieurs mois plus tard, la situation n'a guère évolué. Les habitants des cités périphériques de la ville qui devaient être raccordées en priorité, continuent à se contenter des bonnes vieilles bonbonnes de gaz butane, stockées dans les balcons, avec tous les dangers que cela implique. Les travaux effectués, durant tout l'hiver, avaient donné espoir aux habitants des villages à qui de nombreux responsables avaient fait miroiter « la deuxième tranche pour décembre 2009 ». De l'utopie. Comment faire croire, alors, aux villageois qui représentent la majeure partie de la population, que durant l'hiver prochain, ils se chaufferont, à moindre frais grâce à ce précieux combustible ?