Selon la cellule de communication du Groupement territorial des gardes-côtes (GTGC) de la marine nationale, l'Administration maritime locale (AML) de Cherchell, wilaya de Tipaza, deux chalutiers et un sardinier, importés du chantier naval El Amana de Tunisie dans le cadre du Programme de soutien à la relance économique (PSRE), ont fait l'objet d'une saisie conservatoire. Le dossier est en cours d'instruction au niveau du tribunal de Cherchell. C'est lors de la vérification des documents, qui constituent le dossier de chaque navire de pêche, que l'officier de la marine nationale a décelé quelques anomalies. Il s'agit de documents scannés, tandis que l'autre ne portait pas le même cachet, précise l'officier de l'AML. En application des articles 510 et 540 du code maritime, un procès-verbal a été établi. Les trois dossiers ont été remis au magistrat du tribunal de Cherchell. Les responsables du GTGC de Cherchell affirment que dans ce cas d'espèce, les articles 153 et 160-7 du code maritime, durant cette période de saisie conservatoire ou séquestre, les armateurs sont naturellement responsables du gardiennage, de l'entretien et de la sécurité de leurs navires. Par conséquent, conformément à la réglementation en vigueur, aux yeux des responsables des services des gardes-côtes, la visite de mise en service des navires de pêche ne peut s'effectuer ni à quai ni au large, d'autant plus que les dossiers se trouvent entre les mains de la justice. L'un des avocats des investisseurs du secteur de la pêche nous a fait savoir que les originaux des documents en question mentionnés dans le PV de l'AML ont été ramenés de Tunisie et ont été remis au magistrat instructeur. « Tout a été remis en ordre, nous attendons la décision de la justice », nous a déclaré l'un des avocats. La première facture du sardiner de 19,5 m s'élève à 38 595 000 DA, tandis que celle des deux chalutiers de 23 m s'élève à 98 310 750 DA, le soutien de l'Etat pour le premier sardiner a été de 15 438 000 DA tandis que pour la deuxième facture, l'Etat a soutenu l'armateur pour un montant de 36 490 328 DA. Au niveau de la direction de la pêche de la wilaya de Tipaza, on aurait souhaité que ces navires commencent déjà à travailler, dans l'attente du verdict du tribunal de Cherchell. Bien entendu, l'importation des bateaux de pêche, notamment à partir de certains pays, grâce au soutien de l'Etat estimé à 40% du montant de l'investissement et au crédit de la BADR accordé jusqu'à 50%, suscite beaucoup de commentaires et les spéculations se sont amplifiées, notamment sur la qualité de l'état général des navires, de surcroît sur la valeur réelle des matériaux qui composent ces embarcations, importés à coups de milliards grâce aux largesses de l'Etat algérien. Sans mettre en doute les compétences des techniciens de l'administration de la pêche, certains navires de pêche importés, opérationnels après le feu vert des experts de l'administration, ont fait l'objet de débats. Décidément, le secteur de la pêche, en dépit de la bonne volonté des politiques, devra inévitablement se pencher sur la certification ISO pour ces navires de pêche importés. Contrôle à tous les niveaux du processus, mais s'assurer de la traçabilité des matériaux et des équipements, pour éviter toute sorte d'égarement préjudiciable pour l'économie du pays. A ce rythme, il est très facile pour les aventuriers de tenter le coup pour devenir richissime en un court laps de temps. L'Etat n'a plus le droit de se satisfaire de la présence physique sur les quais algériens de ces navires venus d'ailleurs, en invitant la caméra de l'Unique à immortaliser ces cérémonies officielles de courtes durées, car en réalité « l'investisseur » a bénéficié d'un soutien de l'Etat de 40% du montant de la facture.