Depuis quelque temps, le différend entre le bureau de coordination de wilaya des taxis urbains (UGTA) et la direction des transports n'a pas cessé d'enfler, et les initiatives, à travers les réunions du 5 décembre dernier et, croit-on savoir, du début février tenue au niveau de la daïra, n'ont aucunement pu atténuer le caractère antagonique des deux positions. C'est plutôt le bureau de coordination des chauffeurs de taxi, qui semble affecté par la situation de surnombre de taxis urbains, exerçant au niveau de la ville de M'sila. « Laquelle, disent les syndicalistes, n'a pas été sans conséquence sur les revenus des chauffeurs de taxi, à telle enseigne que la plupart d'entre eux baignent dans la précarité, et ne sont pas en mesure de s'en extirper, tant que la direction des transports, continue à agir avec cette manière débridée. » Cette précarité semble être à l'origine de la réaction des syndicalistes qui, à travers, une correspondance du 25 janvier 2005, adressée au wali de M'sila, tout en brandissant la menace de grève, ont fustigé la direction des transports, l'accusant de manipuler la réglementation, l'octroi d'attestation d'exploitation d'une manière débridée et à la tête du client, au moment où le nombre de taxis exerçant sur le territoire de la commune de M'sila a dépassé les 500 taxis. Même le P/APC atteste la saturation de la ville. L'autre élément ayant concouru à cette situation, lit-on dans cette correspondance, l'exercice de cette activité en double emploi, l'octroi anarchique des attestations d'exploitation, l'affectation de stations entières à des personnes, l'autorisation aux retraités d'exercer cette activité sans aucun respect des dispositions de l'arrêté fixant les modalités d'exploitation de cette activité. La direction des transports de la wilaya, répliquant à ces accusations, a soutenu que « la revendication relative à l'arrêt de l'octroi de nouvelles attestations d'exploitation n'est pas légitime et non fondée ». C'est une prérogative, lit-on dans le rapport parvenu à El Watan, qui relève du comité technique de la wilaya et du ministère des Transports. « Cette revendication, lit-on dans ce rapport, non seulement se trouve en porte-à-faux avec la loi sur la concurrence, mais également encourage le monopole du métier et la médiocrité ». Vision qui est, selon cette direction, en contradiction avec la politique nationale de réhabilitation du métier de chauffeur de taxi par la mise à contribution de la formation en la matière. La direction des transports est allée jusqu'à suggérer de formuler l'exploitation de ce créneau par la création de sociétés de taxis radio par exemple, au lieu d'interdire l'octroi de nouvelles attestations d'exploitation au moment où le chomage au niveau de la wilaya de M'sila, lit-on dans le rapport, est à 33%. Le nombre d'attestations non octroyées dépasse les 1000 attestations appartenant à des moudjahidine et des ayants-droit qui cherchent preneurs. Pour d'aucuns, ce différend semble être plutôt artificiel, par le fait que la corporation des taxis urbains, notamment celle de la ville de M'sila, occultant la formule de la ligne qui se fond sur le transport collectif et le paiement individuel, a préféré opter pour la course à 60 DA et par personne, expliquant la réduction de leurs revenus par le surnombre des chauffeurs de taxi, nous a-t-on expliqué.