Annoncée pour les 12 et 13 février prochain, la grève des chauffeurs de taxi d'Alger a été finalement suspendue, a indiqué hier le coordinateur de l'Union générale des commerçants et artisans de la wilaya, Lesladj Mouloud. Le motif : l'appel au débrayage est selon lui l'œuvre de « deux membres » du bureau de la section de taxis de wilaya. La base n'aurait pas été consultée, selon lui. Dans son communiqué de presse, le bureau exécutif de l'UGCAA, qui a tenu mercredi dernier une réunion de crise, en présence des représentants des chauffeurs de taxi, se dit « surpris » par l'appel à la grève. « Ni le bureau de wilaya, ni son président, ni même l'instance dirigeante de l'UGCAA n'ont été associés à la prise de décision », lit-on dans le document précité. Le bureau, pour ménager la chèvre et le choux, se déclare « soutenir » les revendications « légitimes » des chauffeurs de taxi. Celles-ci, rappelons-le, tournent autour de la réhabilitation de la profession, l'amélioration des conditions de travail et du système de sécurité sociale, l'annulation des dettes et le paiement des redevances par tranches, ainsi que l'institution d'une commission technique par la direction des transports pour l'organisation de l'exercice de la profession. En tous les cas, un tel revirement fait apparaître en filigrane les nombreux tiraillements internes qui secouent ledit syndicat, usé par les manipulations de l'administration. La contestation couve toujours et la grève est reportée à une date ultérieure, fait savoir l'UGCAA dans sa déclaration.