L'état de délabrement dans lequel « baignent » les squares et les jardins publics de la ville devient indescriptible. La situation tant décriée aussi bien par la presse que par des citoyens indignés n'est pas pour inquiéter les consciences des élus locaux, plus intéressés par d'autres « affaires » que par les soucis de leurs concitoyens. Au centre-ville, on ne trouve plus un lieu de détente, ni un refuge sans se faire piquer les narines par les mauvaises odeurs. Face aux allées Benboulaïd, le square Bachir Bennacer, qui faisait jadis la fierté des Cirtéens, est fermé depuis juillet 2004. Il est donc depuis à l'abandon malgré les promesses de l'APC et du délégué du secteur urbain de Sidi Rached. On a souvent évoqué les délinquants qui le fréquentaient mais on a oublié qu'il y a un commissariat à quelques encablures de là. La démission de la municipalité en matière de sauvegarde des jardins publics ne peut passer inaperçue au petit jardin de l'Indépendance, près de la place des Martyrs et qui n'est plus qu'un lieu fantôme. Le plus mauvais sort est réservé depuis des décennies au fameux square Guessoum Mohamed (ex-Gambetta), situé dans le boulevard Belouizdad. Un fleuron pour tous les habitants du centre-ville laissé en désuétude durant des décennies pour tomber en ruines. Pourtant, l'espoir de le voir renaître un jour a été vivement nourri lors de la visite du wali le 8 novembre dernier où le responsable de l'exécutif avait promis devant les habitants du quartier de le reprendre. Enfin, hormis une sécurisation des lieux bien accueillie par les riverains, le square ne connaîtra pas à ce jour la renaissance tant promise. Un simple aménagement d'une partie de son espace permettra de faire « pousser » un parking de plus. Au centre ville comme dans les quartiers les plus peuplés les espaces verts rétrécissent comme une peau de chagrin, alors que les Constantinois ne savent plus où aller pour « décompresser ». Il ne leur reste que les interminables tours dans le circuit fermé Belouizdad-Boudjeriou-Abane Ramdane, et là encore, l'on se dispute les trottoirs avec les commerçants informels qui les squattent. Campagne environnementale Présent à Constantine durant deux jours, le train de l'environnement n'a pas manqué de susciter des curiosités. Animées par des cadres spécialisés dans les questions de l'environnement, les expositions abritées par les quatre compartiments du train ont fait le tour des zones désertiques, leur faune, leur flore, leur histoire et civilisation et les efforts déployés par l'homme pour leur sauvegarde et leur exploitation rationnelle. Le train de l'environnement, qui a marqué des haltes à Bordj Bou Arréridj et Sétif, a quitté Constantine dans la soirée du samedi pour rallier la wilaya de Annaba où il était attendu à partir d'hier.