L'intensité de la circulation au niveau du chef-lieu de la daïra de Bouzeguène et cela à travers toutes les artères de la ville, devrait attirer et mobiliser l'attention des autorités concernées. L'avenue colonel Mohand Oulhadj qui traverse l'agglomération de part en part, draine un flot ininterrompu de véhicules de tous types. En fait, l'avenue n'est autre que la continuité du chemin de wilaya (CW251) qui traverse la ville à partir du village d'Ibouyesfène jusqu'à la sortie vers Ihitoussène. Depuis toujours, alors que le parc automobile est en nette augmentation, la ville n'a enregistré aucune amélioration des voies de communication. Celles qui existent depuis l'indépendance ont toutes été « grignotées » par l'appétit insatiable des autoconstructeurs qui ne se gênent pas de prolonger leurs bâtisses en empiétant sur le trottoir. En fait il n'y a plus de trottoirs dans la ville ; les gens marchent sur le bitume déjà réduit par un stationnement anarchique. Lorsque les premiers riverains de la rue principale ont commencé à empiéter sur les trottoirs, ils n'ont jamais été inquiétés si bien que cela a entraîné, sans aucune retenue, une réaction en chaîne des autres riverains. Rue à vocation commerçante, l'avenue colonel Mohand Oulhadj est soumise à rude épreuve sans que personne ne lève le plus petit doigt. Au début, la police a essayé de discipliner les automobilistes mais ce n'était qu'une campagne de courte durée. L'automobiliste oublie le code de la route dès qu'il obtient son permis de conduire. Au volant, rien ne l'arrête. Certains automobilistes ne se gênent pas en garant leur véhicule sur un accotement et d'aller s'asseoir sur la terrasse d'un café oubliant qu'il a provoqué un embouteillage. Si vous vous avisez de lui faire le reproche, c'est à votre risque et péril car notre chauffeur s'emportera facilement. Les services de la sûreté de daïra effectuent des tournées régulières à travers la grande rue, mais les infractions n'ont jamais été verbalisées. Des jeunes traversent la rue avec leur autoradio à fond sans se gêner. Même après minuit, les jeunes actionnent leur méga chaîne Hi fi et en balançant à travers les vitres des cannettes de bière vides.