Au cours de la semaine écoulée, l'on a dénombré cinq tentatives de harga impliquant des dizaines de jeunes. Le phénomène de la harga ne cesse de prendre des proportions alarmantes à Mostaganem. Le littoral de cette wilaya est devenu une des plaques tournantes par excellence de l'émigration clandestine de l'Ouest algérien. Des jeunes et des moins jeunes, des femmes, des adolescents viennent de toutes les wilayas de l'Ouest algérien pour tenter l'aventure. Même les candidats venant des wilayas du Centre ne sont pas en reste, indique notre source d'information. «Ils croient avoir affaire à des passeurs professionnels pour arriver à destination sans aucune difficulté et ne reculent devant rien pour tenter de rallier l'autre rive», nous révèle-t-on. En effet, il ne se passe pas une semaine sans que l'on signale des tentatives d'émigration clandestine à partir des plages de la wilaya de Mostaganem, impliquant des dizaines de jeunes, et cela sans compter ceux qui ont pu atteindre leur destination et qu'on compte par centaines. D'autres ont été interceptés par les garde-côtes. La semaine écoulée, les services de la Gendarmerie nationale ont déjoué cinq tentatives de harga, a indiqué un communiqué de cette institution dans la wilaya de Mostaganem. Quatre présumés passeurs auraient été également arrêtés et plus d'une vingtaine de harraga, qui s'apprêtaient à quitter le territoire national à partir des différentes plages du Dahra Est de Mostaganem, en ont été empêchés. Des barques artisanales, des jerricans d'essence, des boussoles et autres objets destinés à la traversée, en plus de la monnaie étrangère, ont été saisis. Les passeurs sont nombreux et font de cette traversée périlleuse une activité très lucrative. Le candidat devrait verser plus de 10 millions de centimes pour la traversée. C'est devenu une source d'enrichissement intarissable pour les organisateurs de la harga, tant les candidats sont de plus en plus nombreux à vouloir tenter l'aventure. Des centaines de personnes ont été traduites devant la justice, mais ils n'ont nullement été dissuadés à tenter de nouveau l'aventure. Il y a lieu de signaler que plus de 100 harraga ont été interceptés par les garde-côtes au large du littoral mostaganémois durant le mois de novembre dernier. D'autres sont passés à travers les mailles du filet et sont arrivés à destination, en Espagne, sains et saufs, apprend-on.