Anter Yahia, malgré son jeune âge (22 ans) est un élément de base de la sélection nationale qu'il a rejoint depuis une année. Il a tourné le dos au maillot bleu pour répondre à l'appel de son pays. Ce choix, il ne le regrette pas, comme il nous l'a confirmé hier lors de l'entretien qu'il nous a accordé en marge de la conférence de presse que les Verts ont animée au Hilton. Anter, que reste-t-il de l'aventure tunisienne vécue par les Verts en 2004 ? Beaucoup de bons souvenirs et d'images fabuleuses. Nous avons vécu des moments historiques qui resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Une équipe est née en Tunisie. Pourtant, rien ne laissait présager une telle issue favorable avant le départ pour Tunis. Malheureusement, l'aventure ne s'est pas prolongée au-delà de la CAN 2004. C'est l'un de mes grands regrets. Je souhaite revivre ces moments inoubliables avec mes amis de la sélection. Le réveil a été dur... Trop dur ! Nous étions revenus de Tunisie avec la tête pleine de belles images et un espoir fou en prévision de la suite. L'entame des éliminatoires de la Coupe du monde et CAN 2006 n'ont pas été à la hauteur des espoirs qu'on fondait sur ces deux compétitions. A mi-parcours, nous avons compromis nos chances de qualification à la Coupe du monde 2006. Il nous reste la CAN 2006 où nous sommes encore en course. Nous devons faire le plein, durant la phase retour, pour arracher le billet qualificatif à la CAN 2006. Vous faites figure d'ancien, malgré votre jeune âge. Comment jugez-vous l'ambiance qui régne en sélection ? Je la trouve excellente. Vous savez en sélection, des joueurs entrent et d'autres en sortent. C'est la loi du football. Les joueurs éprouvent un immense plaisir de se retrouver en sélection. Le groupe a de la qualité et préserve toutes ses chances de qualification à la CAN 2006. Malgré la perte de nombreux points durant le parcours de l'aller. Vous avez des regrets par rapport au gâchis de la phase aller ? Et comment ! J'ai la conviction profonde que l'équipe d'Algérie avait les moyens de jouer la qualification à la Coupe du monde 2006. Malheureusement, on a laissé filer beaucoup de points en cours de route. Aujourd'hui, il faut réagir, se révolter pour arracher la qualification à la CAN 2006. Les rencontres à venir seront très importantes. A nous de faire le maximum pour prendre les points qui nous permettront d'assurer, au moins, la qualification à la CAN 2006. L'équipe nationale a encore du chemin à parcourir avant de réussir ses objectifs ? En football, il n'y a pas de secret en dehors du travail et de la stabilité. Il faut persévérer dans la voie du travail. Seul ce dernier paie. Ici ou ailleurs. Je suis un joueur ambitieux qui veut gagner le maximum de matches et de titres. L'équipe nationale peut m'offrir cette opportunité et je compte bien la saisir, au même titre d'ailleurs que tous mes partenaires en sélection. Un mot sur votre avenir à Bastia Il me reste une année de contrat avec Bastia. J'avais la possibilité de partir au Lokomotiv Moscou au mercato, mais les dirigeants bastiais n'ont rien voulu savoir. Je continue à progresser dans ce club. Je suis jeune et je compte aller loin dans ma carrière. L'arrivée de Abdelmalek Cherrad à Bastia m'a réjoui. C'est un grand joueur et je suis sûr qu'il va beaucoup apporter à l'équipe.