Pour faire face à la demande sans cesse croissante en matière d'agrégats mais aussi pour apaiser certains artisans qui travaillaient dans le secteur depuis la nuit des temps, il a fallu la visite du directeur général de l'ANPM (Agence nationale du patrimoine minier). Le secteur a connu de fortes turbulences nées à la suite de l'introduction de nouveaux textes par le truchement de l'agence mais aussi l'apparition d'une faune d'opportunistes et ceux tapis dans les travées des institutions concernées pour faire dans le favoritisme, voire dans l'exclusion. Selon les déclarations des responsables, le secteur vient d'opérer une importante mue à même d'impulser un dynamisme accru. Les 65 carrières existantes ont leur titres miniers. Quatre nouvelles adjudications ont été faites pour quatre sites dont trois pour les agrégats à Koudiat (Oued Lili), Kouifess à Ksar Chellala et Nesnissa à Madna. La carrière de sable de Kherba à Dahmouni, du fait d'un droit de préférence, a été attribuée au groupe GBS. Il reste bien entendu que beaucoup de carrières qui activent sont illicites d'où les mises en garde avant leurs adjudications. 12 carrières ont vu leurs titres suspendus. Une suspension qui a touché les carrières dites artisanales relevant des autochtones. Pour ne pas les pénaliser, le wali a décidé dans le cadre du décret 08/188 de leur attribuer ces sites au titre de carrière artisanale. Ces sites ne devraient pas excéder les 3 ou 4 hectares. Nouvelle législation La décision reste valable pour une durée de quatre ans, renouvelable une seule fois. « Actuellement, nous dira le directeur par intérim M. Belaaredj, on est en train de répertorier les sites. Sur la dizaine de dossiers de postulants quatre se sont conformés à la nouvelle législation. L'importante cession en matière de carrières après adjudication auprès de l'ANPM reste sans conteste celle attribuée à l'entreprise Ouled Nail qui compte produire 3612500 tonnes/an d'agrégats. Une production journalière de 1000m3 ira sans doute couvrir un tant soit peu les besoins locaux ». Suite à la décision de la cour de justice de Tiaret et après des années de bataille judiciaire, l'un des soumissionnaires au contrat de production d'agrégats au niveau de la carrière de Tagdempt, 7 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya et appartenant précédemment à l'entreprise publique EBT(entreprise du bâtiment de Tiaret), vient d'avoir gain de cause. Le contrat des turcs avec l'EBT rompu Du coup, le contrat entre l'EBT et l'entreprise Turque, conclu en 2005, a été rompu. M. Naak Rachid reprend ainsi ses parts (65%) dans ce marché important de production d'agrégats et dérivés. Depuis juillet 2009, le nouveau partenaire a aussitôt injecté du matériel pour préserver sinon accroître une production journalière estimée à 800 tonnes, disent des sources responsables au niveau de l'ex. DMI. La décision de justice prononcée par la cour ferait l'objet d'un pourvoi en cassation auprès de la cour suprême. Du pétrole à Rahouia et Aïn Dheb ? L'entreprise Sonatrach est en train de prospecter du coté de Rahouia, 36 km à l'ouest de Tiaret, et à Aïn Dheb, au lieu-dit Guassam Helaiss, 70 km au sud, la présence de pétrole. La compagnie a établi sa plate forme depuis un mois et les travaux vont bientôt débuter.