La salle de cinéma Kaïd se trouve dans un état lamentable. Ses murs présentent des fissures béantes et elle n'a pas été réhabilitée depuis des années. Les rares activités qui y sont organisées, à savoir les cérémonies officielles et quelques festivités, n'attirent guère les foules. L'autre salle de cinéma dont dispose la ville est transformée en une unité de la Protection civile. Les jeunes talents et les artistes de cette localité sont livrés à eux-mêmes et ne disposent d'aucun espace pour s'exprimer et développer leurs talents. Les contraintes auxquelles ils sont confrontés les poussent souvent à renoncer à leurs ambitions. Le centre de loisirs culturels et la maison de jeunes n'attirent plus ces derniers. Le manque de moyens matériels et d'encadreurs dissuade les jeunes de s'y rendre. Les jeunes que nous avons apostrophés se plaignent de la fermeture des cyberespaces dans ces établissements à cause des factures non honorées. Des parents notent le «manque d'ateliers et de formateurs, notamment pour le dessin». «Moi, je trouve anormal que cet établissement (centre de loisirs culturels ndlr) ne soit pas doté de micro-ordinateurs et de l'accès à l'Internet. Et il est aberrant de justifier cela par le manque d'argent car ces salles peuvent être rentables pour ces établissements», estime un habitant. «Aujourd'hui, les jeunes de cette localité n'ont que les cafés pour se retrouver», fait remarquer un bibliothécaire de la ville.