Les habitants d'Afir, une localité située à l'extrême-est de la wilaya de Boumerdès, réclament une meilleure couverture sanitaire. Ils se plaignent de manques au niveau des centres de soins des villages ou à la polyclinique du chef-lieu. Ici plusieurs services, à l'image de celui abritant la maternité, ne sont pas opérationnels, faute de personnels et du matériel médical. Les parturientes sont contraintes ainsi de se déplacer jusqu'à l'hôpital de Dellys, à 25 km de la commune, pour une simple consultation en obstétrique. A l'exiguité des lieux s'ajoute certaines dégradations. Les trois salles de soins des villages Abada, Zaouïa et Boumaâti font aussi face aux problèmes de moyens humains et matériels. A la salle de soins de Zaouïa, des câbles électriques accrochés aux branches d'eucalyptus menacent de chuter à tout moment sur les habitants se rendant au centre. Ces fils constituent un réel danger pour les villageois. « Le problème demeure malgré l'alerte donnée par les services de la santé », apprend-on sur place. Les citoyens notent également la prolifération des herbes sauvages tout autour de ladite salle. Ces insuffisances qui perdurent depuis des années pénalisent énormément les citoyens. Selon un infirmier, la salle Mohamed Cheraioui présente des fissures béantes malgré les petites réparations faites après le séisme de 2003. Pour le manque de personnels, notre interlocuteur précise : « C'est moi qui assure tout. Je suis chargé d'assurer mon travail d'infirmier, d'assister le médecin et le dentiste, de contrôler les quittances, alors que je suis affecté dans le cadre de l'emploi des jeunes et que je ne perçois que 3 000 DA par mois. C'est de l'exploitation ! »