Le premier contrat, d'une valeur de 1 158 099 euros et d'une durée de 18 mois, permettra d'assurer l'intégrité technique des réseaux de canalisations. Dans le cadre du renforcement des capacités de la compagnie nationale en matière de protection du segment transport par canalisation, Sonatrach a signé, hier à Alger, deux contrats avec l'entreprise russe de renommée mondiale Transneft, spécialisée dans le transport pétrolier. Le premier contrat, d'une valeur de 1 158 099 euros et d'une durée de 18 mois, permettra d'assurer l'intégrité technique des réseaux de canalisation. Ce contrat portera sur l'inspection régulière des canalisations à l'aide de racleurs instrumentés et la réparation des défauts critiques détectés. Cette opération concernera d'une part l'oléoduc de transport de condensat NH2 30, de Ohanet à Haoud El Hamra à Hassi Messaoud, long de 518 km, ainsi que la section LR1/16 de Rhourd Nouss à Gassi Touil (Hassi Messaoud) et de l'oléoduc GPL d'Alrar à Hassi R'mel. Le tronçon Ohanet-Haoud El Hamra «avait fait l'objet de deux tentatives d'inspection en 2010 et en 2016 avec des sociétés de renom, mais les deux tentatives ont échoué pour cause de présence de restrictions importantes non localisées de la canalisation, de bas débit et de basse pression. Son inspection et les réparations qui en découleront sont devenues aujourd'hui impératives en prévision de l'augmentation des quantités de condensât qu'il aura à transporter suite à l'entrée en exploitation de plusieurs champs de production entre 2019 et 2022», indique l'exposé technique du projet. L'oléoduc de transport de GPL LR1 10-24 n'a, quant à lui, jamais fait l'objet d'une inspection depuis sa mise en service en 1996, et ce, «par crainte de blocage des racleurs dû à la présence potentielle de poudre noire dans la canalisation». Cet oléoduc fera l'objet d'une opération de nettoyage et d'inspection pilote sur une longueur de 73 km, de Rhourd Nouss à Gassi Touil. Le deuxième contrat, signé hier, concerne le volet diagnostic de l'état du système de protection contre la foudre du parc de stockage d'hydrocarbures du terminal arrivée de RTC Béjaïa ainsi que l'étude d'ingénierie pour sa mise à niveau. Ce contrat, d'une valeur de 331 709 euros, s'étalera sur une durée de six mois et permettra d'augmenter le niveau de protection contre la foudre des terminaux marins. «Malgré la mise en place et le maintien en l'état des systèmes de protection contre la foudre de nos terminaux marins, tel que recommandé par les normes dans le domaine, nous continuons d'enregistrer, de temps à autre, des incidents provoqués par la foudre», explique Slimane Arbi Bey, vice-président en charge de l'activité transport par canalisation. Il cite à ce titre les cas d'incendies enregistrés sur des bacs de stockage de pétrole brut à Béjaïa en 2007 et 2016, ainsi qu'à Skikda en 2008. Transneft a présenté la meilleure offre en matière de protection des terminaux marins. Avec un réseau de transport de 68 000 km par pipelines et des moyens d'inspection annuelle de 40 000 km, Transneft a convaincu la partie algérienne par sa technicité reconnue mondialement, ce qui pousse le PDG de Sonatrach à exprimer le souhait de créer, avec son partenaire russe, une école de formation dans le domaine de la protection des canalisations. Les contrats signés hier sont les premiers établis par la compagnie russe en Algérie et en Afrique. «Il est logique que notre première expérience en Afrique passe par l'Algérie et avec la compagnie Sonatrach, et ce n'est que le début d'une relation que nous souhaitons très longue. Nous avons la possibilité de travailler ensemble ici et même dans plusieurs pays. Nous invitons d'ailleurs Sonatrach à devenir membre de la Société des transporteurs de pétrole», souligne Michael Margelov, vice-président de Transneft.