En attendant la réalisation de ce projet que les citoyens souhaitent vivement, des vendeurs informels continent à occuper illégalement des espaces publics pour vendre leur marchandise. De nombreuses rues sont ainsi squattées dès les premières heures de la matinée par de jeunes individus qui installent, en toute impunité, leur marchandise sur les trottoirs et parfois même sur la chaussée. Les rues Belhadef Ahmed et Benali Khaled sont devenues de véritables marchés à ciel ouvert où sont exposées des marchandises, dont la qualité reste à vérifier. Il est très difficile de se frayer un chemin et les véhicules ont toutes les peines du monde à avancer. Les marchands ambulants stationnent de façon anarchique leurs camionnettes. Les commerçants assistent, impuissants, à l'installation devant leurs locaux de vendeurs informels de fruits et légumes. «Nous avons attiré plusieurs fois l'attention des autorités locales pour mettre fin à cette anarchie, en vain», déclare un gérant de magasin. Même scène désolante au niveau de la rue Benahmed Ali Aslaoui : des jeunes proposent des marchandises de mauvaise qualité et d'origine douteuse, arnaquant parfois de vieilles dames. Le décor est le même aussi au niveau des rues Hattab Amar et Birène M'hamed. Des marchands stationnent devant les domiciles pour exercer la vente à la criée, causant des désagréments aux malades et aux personnes âgées. Les élus locaux n'ont rien fait pour organiser le marché durant ce mois de Ramadhan. Aucun espace n'a été aménagé en place marchande. Il est plus que temps de penser à programmer la construction d'un marché de fruits et légumes à Mouzaïa.