Dénonçant l'attribution des 135 logements sociaux de la ville de Sour El Ghozlane, 35 km au sud de Bouira, les souscripteurs, une quarantaine, poursuivent encore leur grève de la faim entamée dimanche dernier. Hier encore, alors qu'ils entamaient la septième journée de leur grève, les contestataires disent ne pas avoir eu d'écho de la part des autorités locales. Selon certains parmi ces protestataires, la situation ne cesse de se corser et le bras de fer semble bien engagé. Pourtant, « un geste de bon foi » avait été consenti par les protestataires ayant procédé le mercredi dernier, à la levée du blocus sur le siège de daïra qu'il ont dû fermer depuis le mercredi d'avant. « Si nous avons pris l'initiative de lever le blocus sur le siège de daïra fermé à l'occasion, nous ne nous laisserons pas faire et nous continuerons notre grève jusqu'à ce que les autorités compétentes prennent en charge notre revendication consistant en l'annulation pure et simple de la liste d'attribution déjà affichée », nous dira l'un d'entre ces protestataires qui regrette la sourde oreille opposée par les pouvoirs publics à leur égard. « Il est question de réparer une injustice caractérisée, car il va sans dire que la liste contestée contient d'énormes anomalies vérifiables au demeurant », disent les protestataires. Par ailleurs, certains contestataires accusent l'administration de les avoir privés de leur droit au logement car n'ayant même pas pris en compte leurs demandes et leurs situations de cas sociaux. Du côté des grévistes de la faim, désormais installés en face du siège de daïra, on est loin d'espérer un dénouement, car des deux côtés, l'on semble bien camper sur sa position. C'est là l'une des raisons ayant poussé ces derniers à revendiquer une commission d'enquête afin de mettre en lumière cette affaire où l'on évoque, à tout bout de champ, des passes-droit. Du côté des autorités, c'est presque le wait and see à tous les niveaux, dès lors que l'on considère que la liste des attributions affichée il y a de cela une dizaine de jours satisfait à toutes les exigences légales. Les seules réactions enregistrées présentement, sont celles du maire de la localité qui aurait, selon certaines sources proches de l'APC, refusé d'avaliser la liste contestée et les élus RCD à l'APW de Bouira qui ont dénoncé cette attribution et l'attitude de l'administration par rapport à cette affaire.