La direction de l'hôpital de Lakhdaria a engagé un programme d'aménagement de nouvelles structures visant à améliorer l'accueil et la prise en charge des patients. Le projet consiste en la construction, dans l'enceinte de l'établissement, d'un nouveau bloc pour les Urgences médicochirurgicales de six salles d'opération, ainsi qu'un plateau technique composé d'un laboratoire et d'une radiologie dont l'entrée en service est prévue fin 2011, suivant le plan d'action élaboré. Ce plan est rendu nécessaire en raison de l'exiguïté et de l'inadaptation des lieux pour l'exercice de l'activité médicale. Et pour faire face à cette indisponibilité, des espaces sont aménagés en services pour pouvoir s'occuper des malades, à l'image du bloc opératoire, de la salle de réanimation, de la maternité et du service d'ophtalmologie. Cette situation perdurait depuis l'ouverture de l'établissement, il y a plus d'un demi siècle. A l'origine, faut-il le rappeler, cet édifice hospitalier, dont la réalisation remonte à 1958, était un sanatorium destiné au traitement de la tuberculose. Après l'indépendance du pays, il a été retapé et inauguré en 1968 par des Russes de l'ex URSS (Union des Républiques socialistes soviétiques), dans le cadre de la coopération Algéro-Soviétique d'alors. Par la suite, l'hôpital acquerra une notoriété qui a vite dépassé les frontières de Lakhdaria, voire de la wilaya de Bouira, notamment dans certaines de ses spécialités, telles que l'ophtalmologie et la traumatologie. Ceci, grâce à l'apport des coopérants venus de l'ex-URSS. Récemment, de nouvelles spécialités ont été introduites au sein de cet hôpital pour répondre aux besoins exprimés, notamment en néphrologie et au service des dialyses. D'autres spécialités ont bénéficié d'un nombre supplémentaire de praticiens dans les domaines de la réanimation, de la radiologie et de la chirurgie. Toutefois, les affectations ne répondent pas toujours à la demande exprimée, d'après le directeur de l'établissement. Celui-ci dira que «certaines affectations de médecins émanant du ministère de tutelle ne correspondent pas aux spécialités existantes à notre niveau». Notre interlocuteur précisera que le nombre de médecins envoyés est inférieur aux besoins exprimés, d'où un déficit au niveau de certaines spécialités, par rapport à d'autres branches, comme le rachitisme et la gynécologie. Cette insuffisance, encore plus sensible en gynécologie, contraint les patientes à se déplacer vers les établissements hospitaliers et autres cliniques privées relevant d'autres régions. Le même responsable soulèvera encore un autre problème que rencontre cet établissement et ayant trait au manque d'équipements médicaux. En effet, l'hôpital de Lakhdaria souffre surtout de l'absence de l'équipement approprié et d'un personnel qualifié. C'est le cas principalement de paramédicaux, dont le nombre en son sein n'atteint même pas la moyenne nationale qui est de deux agents pour trente patients. Par ailleurs, et pour le rappeler, depuis 2008 cet hôpital est devenu un EPH (Etablissement public hospitalier), suivant le règlement du nouveau découpage de la carte sanitaire nationale, et ne prend donc en charge que les urgences et les hospitalisations. Par contre, les soins de base sont confiés aux EPSP (Etablissements publics de santé de proximité). Selon la cartographie sanitaire, l'établissement couvre deux daïras, à savoir Lakhdaria et Kadiria avec leurs communes respectives, soit, globalement, neuf communes. Sa capacité technique est de 240 lits pour une durée moyenne de séjour de cinq (05) jours. L'ouverture, prochainement, de nouvelles structures de soins au sein de cet établissement permettra aux praticiens d'exercer leur métier dans des conditions de travail adéquates pour répondre aux besoins, toujours grandissants, de la population.