Sur la plage de Sidi Krafess, un étrange cube, qui ressemble à un container, a été retrouvé échoué sur le sable. Un cube métallique et sans ouverture. Mais qu'est-ce que c'est ? Hamoud Boualem, le vieux solitaire assis comme chaque jour sous son parasol de paille, a rejoint le groupe qui s'est formé autour du cube, où des inscriptions dans une langue incompréhensible ont été trouvées. Yu, le chinois, est formel, ce n'est pas du chinois. Il pense que c'est du tifinagh. Je connais le tifinagh, annonce Hamoud Boualem. Ça c'est du berbère ? Impossible. Sitôt dit, Hamoud Boualem est retourné sous son parasol de paille avec la noblesse silencieuse du guerrier targui. C'est quoi alors ? Demande Jalil, le jeune plagiste, très embêté par ce cube mort sur sa concession de plage. On va pas appeler Indiana Jones ? Des écritures, c'est une énigme de plus pour ce container planté sur le sable, immobile et indéplaçable à cause de son poids, et au contenu très mystérieux puisqu'il n'a pas d'ouverture. Yu est le plus pragmatique : Si on ne peut pas l'ouvrir et le déplacer, pourquoi ne pas le percer au chalumeau ? Pourquoi on ne le vendrait pas plutôt ?, lui a immédiatement répondu Tchachali, gérant de l'infâme gargote de la plage, connu pour aimer l'argent plus que sa propre mère. Le vendre ? A qui ? En tant que quoi ? Comme prévu, Tchachali a réponse à tout : Le vendre en tant que cube, bien sûr. Les cubes sont introuvables sur le marché. Pendant que chacun essaie silencieusement de comprendre le sens et l'impact de cette dernière phrase, le petit Ryan, encore lui, dernier-né de la famille Bentob, annonce l'arrivée de la cavalerie : Y a les pompiers qui arrivent !! Enfin ! S'exclame Jalil, soulagé. Boubou, le surveillant de baignade et donc affilié à la Protection civile, est le premier surpris de l'arrivée de ses collègues. L'intervention ? Mais qui les a avertis ? À suivre…