La commune de Réghaïa, ainsi que plusieurs autres communes limitrophes bénéficieront d'un projet de réalisation d'une décharge publique. Il s'agit plus exactement d'un centre d'enfouissement technique (CET), où les déchets ménagers ne seront pas uniquement entreposés et incinérés, mais ces derniers seront, nous affirme-t-on, soumis à un processus de traitement, qui permettra de diminuer considérablement les effets de la pollution sur l'environnement. Le CET permettra de réduire les coûts de transport des déchets qui sont acheminés jusqu'à l'heure actuelle à la décharge publique de Oued Smar, qui, faut-il le rappeler, et après 35 ans d'exploitation ininterrompue, se retrouve actuellement non seulement saturée, mais aussi source d'une importante pollution. La question de la fermeture définitive de cette décharge et qui a longtemps occupé les manchettes des quotidiens sera effective (en 2011, a indiqué le directeur de l'environnement, Messaoud Tebani) dès que l'achèvement des projets de réalisation de quatre centres d'enfouissement au niveau de la capitale sera concrétisé. Le centre de Réghaïa fait donc partie d'une série d'autres centres qui seront prochainement réalisés à Corso, El Hamiz et à Staouéli. Le centre est situé à la limite entre la commune de Réghaia et celle de Boudouaou, au niveau du lieudit El Karouche, avec une capacité de 2 millions de tonnes. Avant de choisir l'assiette foncière, les responsables locaux affirment qu'une commission de la wilaya a effectué préalablement une enquête dans le voisinage afin de repérer d'éventuels problèmes qui peuvent être engendrés par l'exploitation de la décharge, «le choix de l'assiette foncière s'est fait en fonction d'une enquête qui a été diligentée par les services de la wilaya, et ce, pour déterminer les éventuelles conséquences sur les habitants des quartiers attenants au centre, tels que El Karouche, le quartier de la briqueterie sur la route de Boudouaou, ainsi que les domaines agricoles situés aux alentours de la nouvelle décharge», assure le président d'APC, Lezhar Bachir. Les communes de Heuraoua, Aïn Taya, Rouiba ou encore Bordj El Bahri, achemineront désormais leurs déchets ménagers collectés vers ce centre, qui est conçu, nous explique-t-on au niveau de l'APC, «sous forme de bassin doté de couches d'étanchéité». Et, à l'encontre des pratiques qui ne tiennent compte aucunement des conséquences néfastes sur l'environnement, ce centre sera également doté d'une unité de tri qui permettra d'amoindrir les incommodités sur l'environnement et sur les habitants. Aussi, il est question du traitement sur place des résidus de lixiviats «qui sera assuré par l'une des unités du centre», conclut, le président d'APC.