Les projets inscrits en leur faveur restent en-deça des besoins. La population de cette commune et de ses 8 douars reste privée des commodités les plus élémentaires. Ainsi, l'école primaire du douar Choula est dépourvue d'une cantine. Sur un programme global de 1140 logements ruraux affectés à cette commune, seules 364 habitations rurales ont été réalisées. Des difficultés financières, ainsi que la réticence des entreprises de réalisation à s'aventurer dans cette région reculée, pour des raisons économiques et sécuritaires, sont à l'origine du déficit que connaît cette commune en termes de réalisation de projets. Dans le cadre des aides au logements ruraux, 600 familles ont déposé leurs demandes, espérant pouvoir bénéficier de ce programme. Par ailleurs, l'état des routes constitue l'une des préoccupations majeures des citoyens qui vivent au chef-lieu de cette commune et dans ces douars épars. L'aménagement de l'axe routier CW03 (35 km), reliant le littoral de la daïra de Damous à la wilaya de Aïn Defla est vital pour faciliter les déplacements des familles habitant Beni-Mileuk, surtout durant la saison hivernale. En attendant, ces citoyens font face à d'énormes difficultés quand il s'agit d'effectuer des déplacements et ces zones deviennent carrément enclavées en période de pluie. L'urgence en ce domaine se fait sentir notamment au niveau des douars Bouarbi Ali, Beni Bouhanou, Ouled Aïssa et Choula, soit un tronçon routier de 28 km à réaliser et à aménager au milieu des massifs montagneux. L'autre urgence qui reste à prendre en charge dans cette région est la mise en place d'un réseau d'alimentation en eau potable (AEP) au douar Sidi-Zoura et de réseaux d'assainissement dans les douars d'Ighiliyer et Ouled Aïssa. Le problème de l'accès à l'eau potable persiste dans cette région et les risques de MTH y sont redoutés. Sur un autre registre, l'unique CEM érigé en 2008 au chef-lieu de la commune s'avère aujourd'hui exigu, d'où la nécessité d'implanter un second CEM dans un endroit proche des douars de Sidi Zoura et Tifssassine. Du reste, les jeunes de Beni-Mileuk, livrés à l'oisiveté, revendiquent des structures appropriées pour pouvoir exercer une activité sportive. Les fellahs de la région souhaitent, quant à eux, la réalisation de bassins d'irrigation pour pouvoir continuer à travailler leurs terres et faire face aux périodes de sécheresse. Certains jeunes de la région ayant déposé des demandes pour bénéficier des aides accordées par l'Etat (plantations fruitières, apiculture, élevage caprin…) patientent depuis des mois pour pouvoir y accéder. Les habitants de Beni-Mileuk font ainsi face à de nombreuses difficultés et continuent à espérer que les autorités concernées œuvrent concrètement à améliorer leur quotidien.