La commune rurale de Beni Mileuk, située au sud-ouest de Tipaza, a longtemps souffert de l'enclavement, rendant le quotidien de ses populations excessivement pénible. Un programme de développement avait été mis en œuvre selon les priorités établies par les responsables locaux. Les secteurs de l'éducation nationale, des travaux publics, de l'habitat, de la santé, de l'agriculture, des forêts, de l'énergie, et surtout celui de l'hydraulique, ont été mis à rude épreuve afin de rattraper l'énorme retard enregistré dans les douars de cette commune rurale mitoyenne avec les zones rurales des wilayas de Aïn Defla et de Chlef. Les familles vivent dans les habitations éparses, d'où les difficultés de déplacement d'un endroit à un autre. La construction des logements de fonction pour les enseignants de l'école primaire de Sidi Zoura et une cantine scolaire équipée, afin de ne pas pénaliser les enfants des agglomérations rurales lointaines, et éliminer l'absentéisme, objets de l'instruction du wali de Tipaza, vient d'être achevée. La bâtisse de fortune qui abritait le détachement de la garde communale de Sidi Zoura, une agglomération rurale de 1400 habitants, avait été entièrement aménagée en 2005 pour permettre aux éléments de la garde communale d'accomplir leur mission dans des conditions humaines et décentes. Durant la période hivernale, il est difficile de vivre à Sidi Zoura et Tifssassine. La bouteille de gaz coûte cher, tandis que les moyens de locomotion sont inexistants. Lors de sa tournée de travail, le wali de Tipaza a visité le projet de construction d'une salle de soins et du logement de fonction, implantés à proximité de la caserne du détachement de la garde communale. Ce petit projet, inscrit au PCD, avait été attribué à un nouveau jeune promoteur de l'Ansej. Un baptême pour ce jeune promoteur issu du douar de Sidi Zoura. « Je vous ordonne de le soutenir et de l'encourager, selon la réglementation en vigueur », lance le wali aux élus de Beni Milleuk et au chef daïra de Damous. Compte tenu de l'éloignement, les artisans et les opérateurs de réalisation refusent de s'aventurer et de prendre le risque pour aller à Sidi Zoura. Les populations de ce douar sont à la recherche de la vie. « Vers 14h30, nous déclare un vieil homme, les femmes, les hommes et les enfants parcourent de longues distances pour s'approvisionner en eau à partir de cette fontaine. C'est vrai que l'Etat vient de construire cette fontaine publique, mais c'est très insuffisant pour nous autres habitants de ce douar », conclut-il. Malgré l'avis défavorable et le manque de conviction de l'ex-directeur de l'hydraulique, l'autorité de wilaya avait insisté et exigé la réalisation d'un réseau d'alimentation en eau potable à partir de l'Oued Kebir, au profit des habitants des douars de Sidi Zoura et Tiffssassine. Une enveloppe financière d'un montant de10 milliards de centimes a été allouée à ce projet. Même si les efforts ont été entrepris par l'Etat, depuis exactement le début de l'année 2005, en faveur de cette zone montagneuse, les populations des douars de Sidi Zoura et Tiffssassine se plaignent de l'oisiveté, du chômage, des conditions de vie misérables et de l'absence des moyens de transport.