En été, la ville de Aïn Beïda souffre du manque du précieux liquide. Pourtant, elle en est alimentée à partir de plusieurs points, à savoir le barrage de Aïn Dalia (Souk Ahras), Djazia et F'Kirina. Attendu que la consommation augmente sensiblement durant la période estivale, l'Algérienne des Eaux programme des lâchers qui, le moins qu'on puisse avancer, s'avèrent insuffisants. D'autre part, le citoyen est peu au courant des horaires d'arrivée d'eau. Doit-il laisser continuellement les robinets ouverts dans l'attente du précieux liquide, ou compter sur le voisin d'en face pour l'avertir que celle-ci est enfin là ? En tout état de cause, dans certains quartiers de la ville, les gens attendent parfois cinq jours avant de voir les robinets couler. Même le débit s'en est trouvé réduit, sans doute à cause de la forte consommation. Quand l'eau coule, tout un chacun se presse pour remplir jerricans bidons, seaux et même…les marmites ! Les citoyens font appel à des vendeurs d'eau pour s'approvisionner, surtout quand il s'agit d'achever un chantier (maison en construction ou en réparation). N'oublions pas de signaler qu'au cours des années précédentes, plusieurs fuites d'eau ont été signalées à travers certains réseaux devenus obsolètes, ce qui a mené les services habilités à en entreprendre la rénovation. Un citoyen habitant la cité Bellevue nous a fait part de son désappointement en ces termes : « Depuis plusieurs années, la conduite qui dessert mon domicile est obstruée par le sable. Il me faut une heure pour remplir un jerrican de 30 litres. » Enfin, les citoyens espèrent que les lâchers connaîtront un nouveau programme qui satisfasse tout le monde. De même, il s'avère impérieux d'éviter les déperditions et le gaspillage, et ce en adoptant un rationnement judicieux et équitable.