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50° C et des poussières
La ville de Ouargla sous la canicule du mois d'août
Publié dans El Watan le 09 - 08 - 2009

Le thermomètre affiche des chiffres qui font peur. Des 43° encore supportables pour le commun des habitants de la région, désormais ce sont les 50° et des poussières.
Des poussières qui comptent pourtant pour ceux qui ne disposent pas de moyens de climatisation, de maisons adaptées au climat et souvent, on oublie de le dire, du minimum requis : de l'eau pour se doucher et de l'électricité pour se rafraîchir. Depuis quelques années, le mode de construction inadapté aux extrêmes du climat saharien et le réchauffement climatique bouleversent chaque été la vie des habitants du Sud. Les anciens témoignent de la chaleur extrême de certaines années : ils se rappellent des mois de juillet et août infernaux où la respiration s'arrêtait pour quelques secondes avant que l'instinct de conservation ne reprenne le dessus.
Certains se remémorent les décès tragiques d'enfants ou de personnes âgées vulnérables à la canicule, des proches ou des voisins perdus en plein désert par des temps très chauds, mais la plupart pensent qu'on vivait mieux au Sud sans les bâtiments et l'invasion du béton, que les ksours abandonnés à présent protégeaient mieux leurs aïeux. Le soleil est certes le même, mais ses rayons étaient apprivoisés par un couvert végétal dense autour des villes, des constructions opposées au soleil, un mode architectural autre conçu d'arcades, de doukanas, de ruelles étroites qui donnaient sur des maisons et des places préservées du soleil. Une architecture qu'on dit vernaculaire, non conceptualisée mais ou l'on y vivait sûrement mieux que dans un F3 en béton, perché au 4e étage d'une cité qui porte le nom de son nombre d'appartements. Désormais, ce sont donc 50° C et des poussières. Et là est toute la question. La canicule ne se décrète même pas comme une période spécifique tellement il est normal qu'il fasse aussi chaud et que les gens qu'on dit habitués n'ont pas à exiger plus de confort.
Ils n'ont pas à utiliser plusieurs climatiseurs alors qu'ils n'ont plus droit aux open-spaces de leurs aïeux. Vous n'avez pas à prétendre qu'un jardin et une terrasse ne sont pas un luxe céans. C'est une nécessité vitale. Ici, les gens ont pour premier réflexe du matin : a t-on dépassé les 50 °, de combien de poussières en cette fin de juillet exceptionnelle, quoi qu'en disent les services de météo ? Chaque degré compte pour cet être humain qu'on dit habitué à de telles variations de température et qui ne reçoit même pas un peu de compassion quand 46°C ailleurs font couler de l'encre et font parler des éminences en canicule.
Ici les gens sont là depuis toujours, leurs parents étaient là, ils ont créé la vie dans cette contrée saharienne et humanisé le désert, mais il se trouve qu'ils suffoquent, deviennent mous et ont une forte envie de ne rien faire sauf de se laisser aller à la nonchalance et au sentiment de désespoir que peuvent susciter ces fortes températures. Quand les variations du baromètre sont ressenties à fleur de peau, quand on sait avec certitude, pour avoir été là depuis toujours, depuis l'éternité, que c'est 51, 52… 57, quand les services météo n'en annoncent que 50 et que l'ADE coupe l'eau quatre jours à Rouissat, que Sonelgaz explique les coupures par l'appel de charge conduisant à des délestages intermittents et que quand bien même on a réussi à avoir un climatiseur bon marché, consommateur d'électricité dit-on, la finalité est la même. Il y a de quoi se dire avec certitude que c'est l'enfer et des poussières dans le Sud.


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