Incroyable et pourtant vrai ! Août serait-il le mois de prédilection pour le farniente ? A Constantine, les boulangers semblent s'être donné le mot pour baisser rideau tous en même temps, au mépris du citoyen, qui est toujours le dindon de la farce. En effet, qui réglemente les congés pour les commerçants, essentiellement ceux en charge des produits de première nécessité ? Sont-ils libres d'agir comme bon leur semble, à l'instar de ces chauffeurs de taxis qui choisissent eux-mêmes la destination des usagers ? Tôt le matin, les gens se précipitent sur les rares boulangeries encore en activité par ces temps de galère. Le pain est introuvable dans les lieux où il devrait être, mais présent sur les trottoirs à la merci de la poussière et de la crasse qui caractérisent nos rues. En désespoir de cause, et au détriment de leur santé, la plupart des personnes se rabattent sur ce pain presque rassis à force d'avoir séjourné au soleil et à proximité des pots d'échappement des voitures. La question qui vient à l'esprit est la suivante : si les boulangeries sont fermées, où est fabriqué le pain vendu par les gamins dans les rues ? A ce propos, les services d'hygiène sont plus que jamais interpellés, ou bien seraient-ils en vacances eux aussi ?