Plusieurs bâtiments du gouvernement afghan au sud de la capitale Kaboul ont été, hier, la cible d'attaques à la roquette et à l'arme automatique lancées par des insurgés talibans, a indiqué un responsable provincial. Selon le porte-parole de la province, Din Mohammad Darwish, les insurgés talibans qui se trouvaient dans des bâtiments proches, ont tiré à la mi-journée des roquettes et salves d'armes automatiques et légères sur les bâtiments du gouverneur et de la police à Pul-i-Alam, au sud de Kaboul. « Les assaillants sont retranchés dans deux bâtiments à plusieurs étages et encerclés par les forces de sécurité avec lesquelles ils échangent des tirs », a déclaré ce porteparole. Cette attaque intervient dix jours seulement avant une élection présidentielle, la deuxième de l'histoire du pays et d'un scrutin provincial. En vue de ces élections, l'armée afghane, appuyée par les troupes internationales, tente de sécuriser le sud du pays, ainsi que plusieurs régions du pays en proie à des violences, attribuées à des groupes d'insurgés dont les talibans chassés du pouvoir depuis 2001. La Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), dirigée par l'OTAN, a été la cible hier matin d'une attaque à la voiture piégée dans la province de Kunduz (nord de l'Afghanistan) a déclaré un responsable local. Selon Abdul Rahman Haqtash, l'adjoint du responsable en chef de la police provinciale, « un kamikaze conduisant une voiture remplie d'explosifs l'a fait exploser près des troupes de l'ISAF dans la région de Sedarak à 7h20 locale, et a partiellement endommagé un véhicule blindé. Il n'y a pas de pertes en vies humaines parmi les troupes » a-t-il ajouté. C'est la deuxième fois ces deux derniers jours que les troupes de l'ISAF sont attaquées dans la province de Kunduz. Des talibans ont également ouvert le feu dimanche sur les forces de l'ISAF dans la province de Kunduz, mais n'ont causé aucune perte ni dommage. Les deux attentats ont été revendiqués par les talibans.