Prévue pour être lancée au cours du premier trimestre 2011, cette opération vise l'amélioration du cadre de vie et des prestations de service, selon le président de l'assemblée populaire communale. Les souks et marchés de la ville de Annaba et sa périphérie baignent dans l'anarchie. En effet, les pouvoirs publics et les élus ont du mal à les réorganiser pour en faire des espaces attrayants dotés de conditions nécessaires à la sécurité et à l'hygiène. Source de revenus pour les collectivités locales, ces souks qui sont des plus fréquentés, continuent de fonctionner dans l'indifférence totale des uns et des autres. Non concernés par cette opération, le marché couvert et celui d'El Hattab, lesquels représentent les «poumons» du chef-lieu de wilaya, illustrent fidèlement cet état d'esprit. Remontant à la période coloniale et conçus pour un nombre donné d'habitants, ces deux espaces croulent aujourd'hui sous le poids d'une forte demande, sans pour autant bénéficier d'une quelconque action d'aménagement ou de restructuration en vue de les adapter au développement urbanistique de la ville. Rappelons que le marché d'El Hattab a failli disparaître suite à un incendie qui a ravagé 30 de ses locaux. Heureusement, la Protection civile qui avait déployé de grands moyens l'a sauvé des flammes. Cet espace qu'on qualifie de «ventre» de Annaba, devait , à l'époque, être délocalisé. La cause en est sa dégradation très avancée pouvant constituer une source d'insécurité. Une option qui avait été abandonnée sous la pression de ses locataires. Faut-il souligner, à ce titre, que le marché d'El Hattab se transforme durant la saison d'hiver en un véritable marécage, rendant difficile le va-et-vient des clients. Le marché couvert, moins fréquenté que ce dernier, n'est pas lui aussi épargné par l'usure et la dégradation. Situé à quelques encablures du majestueux Cour de la Révolution, cet espace qui comprend une poissonnerie, n'a enregistré, jusqu'à présent, aucune action d'investissement digne d'intérêt.