La France a égorgé nos frères algériens, nous ont dépecés et le royaume marocain nous a avalés.» C'est en ces termes que les héritiers Bousmaha de Sidi Bel Abbès interpellent le président de la République algérienne. Fils du grand moudjahid Boualem Bousmaha, que Dieu ait son âme, dont la presse coloniale (notamment l'Echo du Soir du 1er décembre 1959) lui reconnaissait, malgré elle, les sacrifices à la cause nationale en offrant tous ses biens à la mère patrie, et relate les injustices dont ces héritiers sont victimes. «Nos terres ont été injustement octroyées à une société de matériel agricole, laquelle les a utilisées pour en faire des bâtiments et des salles des fêtes qu'elle a revendus par la suite. Aucune indemnisation ne nous a été accordée pour cette expropriation !» Les Bousmaha combattent pour recouvrer leurs droits depuis 37 ans. «Nous sommes en possession de tous les documents qui prouvent la véracité des faits.»Et ce sont 6400 m2 dont ils été spoliés sans aucune forme de procès. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les Bousmaha ont été également spoliés à l'étranger, notamment au Maroc, où les autorités chérifiennes leur ont pris des terres dans la localité de Guercif (Maroc oriental). Des terres agricoles fertiles à la sortie de la ville et un grand terrain au centre de la ville.Le combat judiciaire dure depuis des années. «Nous avons été lésés par le Maroc et par notre propre pays chéri, à qui nous adresser, si ce n'est à vous, M. le Président, garant des droits de ses citoyens ?» implorent-ils.