L'UGTA a rendu publique hier une déclaration dans laquelle elle a affirmé son soutien aux mesures contenues dans la loi de finances complémentaire 2009. Comme attendu, la centrale syndicale n'a pas dérogé à sa ligne de conduite : elle a soutenu « pleinement les dernières mesures de nature économique et financière, prises par les pouvoirs publics et contenues dans la loi de finances complémentaire ». Défendant sa position, l'UGTA estime que ces nouvelles dispositions, notamment celles relatives à la limitation du crédit à la consommation, sont « opportunes », « légitimes » et dans « l'intérêt supérieur de notre pays », d'autant que, selon son chargé de la communication, Abdelkader Malki, elles sont dictées par la préoccupation fondamentale de préserver les équilibres économique et financier, tant internes qu'externes afin de garantir un développement ordonné de l'économie nationale. Le syndicat, proche du cercle du pouvoir et fervent défenseur du programme du président de la République, estime que « quelles que soient les vicissitudes de la conjoncture, il ne changera pas de veste d'autant plus que les dernières mesures s'intègrent, selon l'UGTA, dans la démarche économique du gouvernement, inspirée par le programme présidentiel pour la période 2010/2014 et affecté d'une enveloppe de 150 milliards de dollars ». Pour l'organisation de Sidi Saïd, les nouvelles mesures décidées par le pouvoir contribueront à atteindre les objectifs fixés par le programme présidentiel. La centrale s'est réjouie du fait que l'accès au crédit immobilier soit toujours libre, ce qui permettra aux citoyens d'y recourir en cas de besoin. « Cette source de financement pour l'obtention d'un logement est de loin la plus recherchée. Le logement bien durable est aussi l'un des vecteurs de la croissance économique. Ainsi sur l'essentiel, les pouvoirs publics ont pris en compte les besoins des citoyens », note le communiqué. La centrale syndicale est convaincue que l'objectif ultime est l'émergence d'une économie productive, ce qui implique que le crédit à la consommation ne participe pas à la réalisation d'un tel objectif puisqu'il sert les intérêts d'économie étrangère. L'UGTA considère cet élément comme étant l'une des causes de l'explosion des importations dont une grande partie ne sert ni à la satisfaction des besoins légitimes des citoyens ni au fonctionnement normal de l'économie nationale. C'est pour cette raison que l'UGTA pense que le crédit à la consommation doit être en adéquation avec les objectifs du pays et des intérêts des travailleurs et de leur famille. A ce propos, elle prône que la mise en place d'un crédit à la consommation doit être un paramètre incontournable pour la promotion de la production nationale et un facteur d'amélioration des conditions de vie des citoyens. En dehors de ce cadre, il ne peut être encouragé, car il est source de destruction d'emplois et de pans entiers de l'économie nationale, note M. Malki.