Soutien n L'Ugta a affirmé, hier, à Alger son appui «total» aux dernières mesures économiques et financières contenues dans la loi de finances complémentaire. «L'Ugta, soucieuse de ses responsabilités dans la défense des intérêts des travailleurs, d'une part, et du développement durable de l'Algérie, d'autre part, apporte son appui total aux dernières mesures de nature économique et financière, prises par les pouvoirs publics et contenues dans la loi de finances complémentaire», souligne une déclaration de l'organisation syndicale. Pour l'Ugta, ces mesures, notamment celles relatives à la limitation du crédit à la consommation, sont «opportunes, légitimes et dans l'intérêt supérieur de notre pays», mettant en exergue qu'elles sont dictées par la «préoccupation de préserver les équilibres économiques et financiers, tant internes qu'externes», et ce, dans l'objectif de «garantir l'indépendance nationale et le développement ordonné de l'économie nationale». «Ce sont des principes que l'Ugta a toujours défendus et, par conséquent, ne dérogera pas à cette ligne de conduite, quelles que soient les vicissitudes de la conjoncture», souligne encore la déclaration. Ces mesures s'intègrent dans la démarche économique du gouvernement, inspirée du programme du président de la République pour la période 2010/2014, doté d'une enveloppe de 150 milliards de dollars. L'Ugta a souligné que l'utilisation rationnelle des ressources financières et leur préservation face aux appétits de toutes sortes, constituent les «principaux axes» de ce programme. L'organisation syndicale a relevé par ailleurs que l'accès au crédit immobilier est toujours libre, ce qui permettra aux citoyens d'y recourir en cas de besoin. «Cette source de financement pour l'obtention d'un logement est de loin la plus recherchée», a-t-elle fait observer. Le crédit à la consommation ne contribue pas à la réalisation d'un tel objectif puisqu'il sert les intérêts d'économies étrangères», a-t-elle ajouté. Argumentant sa position, elle a évoqué une «explosion des importations» dont «une grande partie ne sert ni à la satisfaction des besoins légitimes des citoyens, ni au fonctionnement normal de l'économie nationale». C'est la raison pour laquelle l'Ugta considère que le crédit à la consommation «doit être en adéquation avec les objectifs du pays et les intérêts des travailleurs et de leurs familles». L'Ugta prône que la mise en place d'un crédit à la consommation doit être un paramètre incontournable pour la promotion de la production nationale et un facteur d'amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Le syndicat a estimé qu'«en dehors de ce cadre, le crédit à la consommation ne peut être encouragé, car il est une source de destruction d'emplois et de l'économie nationale». «L'objectif des pouvoirs publics, qui rejoint les préoccupations de l'Ugta, est de créer des emplois grâce à l'expansion de l'économie nationale, et d'en faire un levier efficace du développement des activités productives nationales», conclut la déclaration.