K. Issam L'UGTA a publié une déclaration mardi dernier dans laquelle elle apporte son «total» soutien aux dernières mesures économiques et financières contenues dans la Loi de finances complémentaire (LFC 2009). On relève dans le prélude de cette déclaration que «l'UGTA, soucieuse de ses responsabilités dans la défense des intérêts des travailleurs, d'une part, et du développement durable des l'Algérie, d'autre part, apporte son appui total aux dernières mesures de nature économique et financière, prises par les pouvoirs publics et contenues dans la Loi de finances complémentaire». D'après l'organisation syndicale de Sidi Saïd, ces mesures, notamment celles relatives à la limitation du crédit à la consommation, sont «opportunes, légitimes et dans l'intérêt supérieur de notre pays», mettant en exergue qu'elles sont dictées par la «préoccupation fondamentale de préserver les équilibres économiques et financières, tant internes qu'externes», et ce, dans l'objectif de «garantir l'indépendance nationale et le développement ordonné de l'économie nationale». ********* La LFC 2009 comporte les principes de l'UGTA ************* «Ce sont des principes que l'UGTA a toujours défendus et, par conséquent, ne dérogera pas à cette ligne de conduite, quelles que soient les vicissitudes de la conjoncture», souligne encore la déclaration. Ces mesures s'intègrent «pleinement» dans la démarche économique du gouvernement, inspirée du programme du président de la République pour la période 2010/2014, doté d'une enveloppe de 150 milliards de dollars, a-t-on indiqué de même source. ********* Pour une utilisation rationnelle ************** L'UGTA a souligné dans le même contexte que «l'utilisation rationnelle des ressources financières et leur préservation face aux appétits de toutes sortes», notamment dans la conjoncture actuelle, «caractérisée par la crise mondiale, la poursuite du développement global et l'émergence d'une économie hors hydrocarbures, diversifiée, densifiée et compétitive» constituent les «principaux axes» de ce programme. L'organisation syndicale a relevé par ailleurs avec «satisfaction» que l'accès au crédit immobilier est toujours libre, ce qui permettra aux citoyens d'y recourir en cas de besoin. «Cette source de financement pour l'obtention d'un logement est de loin la plus recherchée», a-t-elle fait observer. L'UGTA a également souligné que le logement, bien durable, est aussi l'un des vecteurs de la croissance économique, estimant que les pouvoirs publics ont pris en compte les besoins des citoyens. «L'UGTA est fermement convaincue que l'objectifs ultime est l'émergence d'une économie productive». ********** Le crédit à la consommation ******** «Le crédit à la consommation ne contribue pas à la réalisation d'une tel objectif puisqu'il sert les intérêts d'économies étrangères», a-t-elle ajouté. Argumentant sa position, elle a évoqué une «explosion des importations» dont «une grande partie ne sert ni à la satisfaction des besoins légitimes des citoyens, ni au fonctionnement normal de l'économie nationale». C'est la raison pour laquelle, l'UGTA, a-t-elle expliqué, considère que le crédit à la consommation «doit être en adéquation avec les objectifs du pays et des intérêts des travailleurs et de leurs familles». «L'UGTA prône que la mise en place d'un crédit à la consommation doit être un paramètre incontournable pour la promotion de la production nationale et un facteur d'amélioration des conditions de vie de nos concitoyens», précise la déclaration. Le syndicat a estimé qu'«en dehors de ce cadre, le crédit à la consommation ne peut être encouragé, car il est une source de destruction d'emplois et de pans entiers de l'économie nationale». «L'objectif des pouvoirs publics, qui rejoint les préoccupations de l'UGTA, est de créer des emplois grâce à l'expansion de l'économie nationale, et d'en faire un levier efficace du développement des activités productives nationales», conclut la déclaration.