Après la réaction de son premier responsable qui s'est exprimé hier en exclusivité dans les colonnes de Liberté, l'UGTA a fait connaître hier sa position officielle dans une longue déclaration dans laquelle elle dit pourquoi elle soutient la copie du gouvernement. “L'Union générale des travailleurs algériens soucieuse de ses responsabilités dans la défense de l'intérêt des travailleurs d'une part et du développement durable de l'Algérie d'autre part, apporte son appui total aux dernières mesures de nature économique et financière prises par les pouvoirs publics et contenues dans la loi de finances complémentaire”, indique le communiqué de la centrale. Son soutient a affirmé l'organisation de Sidi- Saïd explique que “ces mesures, notamment celles relatives à la limitation de crédits à la consommation sont opportunes, légitimes et dans l'intérêt supérieur du pays”. Pour l'UGTA, ces mesures “sont dictées par la préoccupation fondamentale de préserver les équilibres économiques et financiers, tant internes qu'externes du pays, afin de garantir l'indépendance nationale et un développement ordonné de l'économie nationale”. Pour l'UGTA, ces mesures sont autant de “principes que la centrale a toujours défendus et par conséquent ne dérogera pas à cette ligne de conduite quelles que soient les vicissitudes de la conjoncture”. Ces mesures, lit-on encore dans le communiqué, “s'intègrent pleinement dans la démarche économique du gouvernement, inspirée par le programme du président de la République, affecté d'une enveloppe de 150 millions de dollars”. Le communiqué de l'UGTA, pour être dans l'air du temps, trouve une connexion entre la copie du gouvernement et le contexte actuel de crise économique et financière mondiale et le souci d'une gestion parcimonieuse des ressources financières au service des projets de développement du pays. “L'utilisation rationnelle des ressources financières et leur préservation face aux appétits de toutes sortes, notamment dans la conjoncture actuelle, caractérisée par la crise mondiale, la poursuite du développement global et l'émergence d'une économie, hors hydrocarbures, diversifiée, densifiée et compétitive, constituent un des principaux axes de ce programme”, souligne à ce propos le communiqué qui rappelle au passage l'effort financier consenti par les pouvoirs publics à travers une double enveloppe de 150 et 1000 milliards de dinars en faveur des secteurs industriel et agricole. S'agissant du crédit à la consommation, qui est au centre de la polémique, l'UGTA assène sa vérité en déclarant qu'elle est : “fermement convaincue que l'objectif ultime est l'émergence d'une économie productive, le crédit à la consommation ne contribue pas à la réalisation d'un tel objectif puisqu'il sert l'intérêt des économies étrangères”. Pour l'UGTA, qui conclut d'ailleurs sur ce point, le crédit à la consommation n'est le bienvenu que dans la mesure où il serait au service exclusif de la production nationale. R. N.