En attendant un hommage devant lui être rendu prochainement, El Hachemi Mougari, décédé et enterré au cimetière Aïn Beïda il y a une semaine, est considéré comme l'une des personnalités marquantes du monde musical à Oran. Modeste et discret, ce professeur de piano à l'institut régional de formation musicale (IRFM) faisait partie de la première promotion de musiciens de l'Algérie post-indépendante envoyés à l'étranger pour se former. Un premier groupe envoyé en Turquie devait précéder les autres musiciens ayant bénéficié d'une formation en URSS, un pays qui a formé une bonne partie des enseignants actuels. Son frère, violoniste et ancien directeur de l'institut national de musique, venait juste de décéder, il y a à peine deux mois. Certains musiciens émérites, qui l'ont approché de son vivant, disent de lui qu'il était « un grand monsieur », en déplorant par la même occasion le fait que personne n'ait réagi sur le moment pour lui rendre hommage. M. El Hachemi Mougari était venu à Oran pour prendre la direction de l'institut, un établissement qui venait d'être aménagé du côté du palais de la culture, mais il a préféré rester en tant qu'enseignant en déclinant l'offre. Une ancienne élève de l'école, particulièrement active dans le domaine associatif, atteste que des préparatifs sont en cours pour un hommage qui lui sera rendu à l'occasion du 40e jour de son décès.