Le bureau d'hygiène communal (BHC) de la ville de Saïda fait part, dans un bilan annuel, d'un ensemble d'opérations et d'interventions exécutées en 2004 et se rapportant à la surveillance du réseau d'AEP, au contrôle de la qualité de l'eau destinée à la consommation et à l'hygiène alimentaire. Il ressort ainsi que l'eau domestique traitée au chlore et soumise aux analyses bactériologiques aurait atteint des taux respectifs de l'ordre de 97,77% et 87,42%, des proportions jugées « potables », selon cette même source. Les 205 fuites d'eau relevées dans ce bilan constituent, bien évidemment, un point noir auquel il faut probablement ajouter les séries d'éclatements de canalisations, qui ont eu lieu çà et là au niveau de l'agglomération et des cités urbaines, dus aux fortes pressions d'eau à travers un réseau d'AEP devenu vétuste sinon inadapté. Cette déperdition d'eau renseigne sur l'incommensurable gâchis qui s'en est suivi durant cette dernière période et que l'entreprise de distribution d'eau ménagère n'est parvenue que partiellement à endiguer, faute de moyens techniques. Par ailleurs, l'irrigation des cultures maraîchères aux eaux usées continue de se pratiquer en dépit de sa prohibition par les lois. Le bilan fait état de la destruction de 20 ha de terre situés entre Boukhors et Rabahia et de 4 au niveau de la cité de Dhar Chih. Le contrôle de l'hygiène alimentaire s'est traduit, quant à lui, par 582 inspections ayant entraîné 151 mises en demeure, la fermeture d'une soixantaine de commerces et des saisies de certaines quantités de denrées alimentaires : 367 kg de viande fraîche auxquels il faut ajouter d'autres quantités de viande congelée et de poissons surgelés. Plusieurs enquêtes épidémiologiques, suite aux cas d'intoxications alimentaires déclarés, ont été menées par les services du BHC, selon le bilan. Ce dernier signale enfin que 14 cas de « cross-connexion » ont été constatés au niveau des cités de Daoudi Moussa, Boukhors, Nouvelle Amrous, Reffala Miloud, Dhar Chih, et Belhadi Benyamina.