Perchée sur les berges sud du barrage Béni Haroun, la commune de Sidi Merouane, distante d'une dizaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya de Mila, est érigée sur un terrain pentu qui, de prime abord, donne à penser que les riverains encourent un véritable danger en cas d'importantes précipitations. A ce juste propos, un projet sectoriel devant protéger la ville des eaux pluviales, surtout en sa partie basse (nord-est de l'agglomération et le CW52 qui constitue le seul accès de la cité), a été lancé en 2008 avec l'achèvement de la première tranche des travaux. Face au péril des inondations qui menacent la population, la wilaya se portera au secours de la localité en injectant un pactole de 80 MDA (millions) pour l'achèvement du projet. « Confié à une entreprise qualifiée de catégorie 9, le projet est passé par toutes les voies réglementaires : annonce par voie de presse, ouverture des plis dans les délais, commission d'évaluation, annonce des recours et comité de marchés au niveau de la wilaya », selon le P/APC, Lakhdar Seraoui, qui s'offusque du fait qu'un quotidien, à l'instigation d'un groupe de ses co-élus et non moins farouches opposants, ait tiré à boulets rouges sur la gestion de ce dossier accusant au passage le conseil communal, entre autres « prétendues indélicatesses », de « dilapidation de deniers publics et d'attribution douteuse d'habitations rurales ». « Je m'en lave les mains de ces déclarations mensongères ; les enquêtes concernant les 190 dossiers de l'habitat rural, qui sont au niveau de la délégation communale agricole, sont en cours et ceux-ci seront traités par la commission de daïra avant leur validation par le comité de wilaya », a-t-il martelé, avant d'ajouter : « Cela dit, il est impensable qu'on nous attribue la répartition de ces habitations, alors que cette mission ne relève nullement de nos prérogatives en tant que conseil communal. » La problématique de l'eau potable Riverains immédiats du lac du barrage de Béni Haroun, les citoyens de Sidi Merouane ont souffert le martyre s'agissant de l'alimentation en eau potable. Un des grands paradoxes de la wilaya de Mila, puisque près de 85% de la population ne bénéficie pas des bienfaits de ce gigantesque ouvrage hydraulique depuis sa mise en service, il y a environ deux années. L'eau est servie, au pire une fois par mois et, au mieux, une fois tous les dix jours (cas de mechtas Ras El Bir et Zaouia). Il aura fallu la pose d'une nouvelle canalisation en PHD qui parte du château d'eau, d'une capacité de 1500 m3 sise en contrebas de la localité vers le château d'eau de 1000 m3 implanté à mechta Chebouba, sur les hauteurs de la ville. Cette technique s'est avérée payante dès lors que la crise de l'eau a été résorbée avec une disponibilité régulière du précieux liquide une fois tous les 3 jours pour une moyenne de 5 à 6 heures d'approvisionnement. Des opérations de renforcement de l'AEP sont également entreprises à Bouyoucef et Fedj El Kharoub où deux forages ont été réalisés. D'importants programmes de construction de logements socio-locatifs sont aussi lancés. « Il s'agit de 90 unités (programme 2006/2007), qui sont en cours de réalisation et 100 autres logements, dont le projet est lancé », a expliqué le maire. Sidi Merouane, première commune à l'échelle de la wilaya en matière de couverture en gaz de ville (98%), vit, ces temps-ci, sur une véritable dynamique de développement local. En ce sens, les 40 MDA (millions) émanant du Fonds commun des collectivités locales (FCCL) ont servi à l'aménagement de 12 écoles primaires. D'ambitieuses opérations d'aménagement (éclairage public, trottoirs, routes, pose de carrelage), sont de même prévues à Ras El Bir, Ferdoua et à Zaouia, à l'issue de l'achèvement des travaux de rénovation et de réfection des réseaux divers. « L'état calamiteux des routes urbaines est le talon d'Achille de la ville », a concédé l'édile, ajoutant que « la remise en l'état du réseau routier nécessite de lourdes enveloppes financières ».