La mobilisation a largement dépassé celle du 15 janvier dernier grâce à Facebook et la chute de Benali et Moubarak. Les manifestants qui soutenaient la marche d'Alger empêchée par les autorités algériennes ont, entre autres, demandé "au Gouvernement canadien d'appuyer sans équivoque et immédiatement les aspirations légitimes du peuple algérien à la démocratie". Surpris par le nombre des participants, le service de police de la ville de Montréal a été contraint de fermer un tronçon de la rue Sherbrooke pour permettre aux manifestants de marcher jusqu'au consulat d'Algérie. Djazair horra, système barra (Algérie libre, dehors le système), Nidhal nidhal hatta yasqout ennidam (combat combat jusqu'à la chute du système), Ulac Smah Ulac (pas de pardon), Y'en a marre de ce pouvoir y'en a marre, liberté démocratie pourquoi pas en Algérie ? Ce sont là quelques uns des slogans qu'entonnaient les manifestants munis de banderoles et pancartes. On pouvait lire : Ni corruption ni soumission, Dégagez et rendez nous notre pays et notre fierté. Ils étaient accompagnés des deux chefs du parti de gauche Québec Solidaire, Amir Khadir et Françoise David. Chose impensable il y a 15 mois, One Two Three Viva l'Algérie a été chanté par la foule sur un rythme de percussions égyptiennes grâce à un groupe originaire du pays des pharaons qui a tenu à soutenir et encourager la contestation en Algérie.