La présence de chercheurs, universitaires et historiens est attendue pour débattre des sujets qui constituent encore des points de divergence entre les auteurs de thèses sur l'Emir Abdelkader dont la bibliographie reste encore à compléter. Une journée entièrement dédiée à la vie et l'œuvre de l'Emir Abdelkader est prévue le vendredi 23 octobre prochain au Centre Culturel Algérien ouvert à Paris, apprend-on auprès du président de la section d'Oran de la Fondation Emir Abdelkader, Dr Chamyl Boutaleb qui fera le déplacement pour animer une conférence sur quelques faits non-dits dans l'itinéraire fabuleux de cet illustre homme d'Etat ayant dirigé, durant dix-sept ans, la résistance contre l'armée coloniale d'occupation en Algérie. Cet évènement sera mis à profit pour organiser une riche exposition de photos et documents d'archives ainsi que des reproductions de tableaux de peinture immortalisant les célèbres batailles qui ont ponctué cette période importante de la longue histoire du combat mené par le peuple pour recouvrer sa liberté et sa dignité. Toutes ces pièces de l'exposition font partie de la collection personnelle de l'auteur qui a souligné la portée d'une telle rencontre dans l'hexagone où vit une importante communauté algérienne. Des archives non remises La présence de chercheurs, universitaires et historiens est attendue au cours de cette journée pour débattre des sujets qui constituent encore des points de divergence entre les auteurs de thèses sur l'Emir Abdelkader dont la bibliographie reste encore à compléter, en sachant que beaucoup de documents d'archives, détenus dans les fonds des musées de certains pays européens, n'ont pas été remis, à ce jour, à l'Etat algérien. Le président de la section d'Oran de la Fondation Emir Abdelkader cite à ce propos, en exemple, un fait qui a constitué l'une des conditions posées par le fondateur du premier Etat algérien moderne lors de la signature de l'accord d'armistice conclu, le 24 décembre 1847 à Djemaa Ghazaouet entre lui et l'Etat français, représenté par le général Lamoricière et le Gouverneur de l'Algérie, le Duc d'Aumale, fils du Roi de France Louis Philippe. Cette condition est dûment paraphée et acceptée dans un document soigneusement conservé par l'auteur. Il s'agissait du lieu d'exil souhaité par l'Emir qui était en fait la ville de Acca, une ville de l'ancienne Palestine, située dans la baie de Haïfa. Pour l'histoire, cet accord n'a pas été respectée par les adversaires de l'Emir qui l'ont interné dans une forteresse à Toulon et au château d'Amboise avant d'être libéré pour s'installer à Brousse, en Turquie, puis définitivement à Damas, en Syrie, jusqu'à la fin de sa vie.