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«Oui pour le dessalement mais pas n'importe où et n'importe comment»
Publié dans El Watan le 19 - 02 - 2011

-Peut-on dire que la pollution produite par les usines de dessalement d'eau de mer est importante ?
Trois cas de pollution sont recensés par le dessalement. Le premier cas c'est les rejets de saumures concentrées (eau dans laquelle le sel est présent en très grande quantité). Ces saumures sont rejetées en mer ou s'infiltrent dans le sol entraînant une pollution et perturbant également l'écosystème marin. Le deuxième, c'est les émissions des gaz à effet de serre dérivant de la consommation massive d'énergie, favorisant le réchauffement climatique. La plupart des usines et notamment les plus grandes ont, en effet, recours à l'utilisation d'énergies fossiles telles que le gaz ou le pétrole pour leur fonctionnement. Le dernier cas de pollution sont les produits chimiques utilisés pour nettoyer les membranes des stations, afin d'éviter les biosalissures, la formation de tartre et autres nuisances notamment lors du prétraitement.
Quel que soit le procédé utilisé, toutes les usines de dessalement produisent d'importantes quantités de saumure. Pour chaque mètre cube d'eau potable produit par osmose inverse, elles rejettent 1 mètre cube de saumure, alors que les unités de distillation en rejettent 9 mètres cubes. Mais dans les deux cas, la saumure contient des résidus chimiques, des sous-produits de réactions et des particules métalliques issues de la corrosion.A l'heure actuelle, les usines de dessalement sont essentiellement alimentées par des énergies fossiles.On estime que pour produire un mètre cube d'eau douce, nous rejetons dans l'atmosphère 700 grammes de CO2.
-Comment pourrait-on y remédier ?
A l'heure actuelle, toutes les grandes usines de dessalement fonctionnent pratiquement avec les énergies fossiles et le recours à l'énergie solaire pour la production de grandes quantités d'eau (millier de m3/j) n'est pas à l'ordre du jour. Par contre, pour les petites quantités d'eau, il est plus que recommandé l'association des énergies renouvelables, telle que l'éolien, le solaire thermique ou photovoltaïque. Dans le cas de l'Algérie, d'innombrables nappes d'eau souterraines, éparpillées à travers le territoire, sont inexploitées du fait de leur fort taux de salinité, et il serait plus judicieux de procéder à leur déminéralisation par la voie des énergies renouvelables. Le taux de salinité en général de ces nappes avoisine les 10 g de sel dissous par litre et il est économiquement rentable via l'osmose inverse associée à l'énergie photovoltaïque de produire de l'eau douce sans émission de gaz à effet de serre.
Du fait que la production d'électricité via l'énergie solaire nécessite d'importantes surfaces au sol, il est clair qu'au niveau du littoral, pour le dessalement de l'eau de mer, la problématique de la disponibilité du terrain se posera. De ce fait, la multiplication de petites unités de dessalement d'eau, associées aux énergies renouvelables, est préconisée non seulement pour satisfaire des besoins d'eau douce ciblés et ponctuels mais aussi maîtriser le phénomène de la pollution, notamment le rejet de la saumure à faible échelle. Au Sahara, la disponibilité du terrain ne se pose nullement et il est préférable quand les nappes d'eau sont saumâtres, à chaque fois que cela est possible, le recours aux énergies renouvelables est recommandé.
-Les sites sur lesquels sont placées les usines sont décidés en commission mixte (environnement, énergie, autorité locale et ressources en eau). Pourtant, de nombreux sites ont l'air d'être pollués. Pensez-vous que le ministère de l'Environnement et son étude d'impact ait stratégiquement un droit effectif de veto ?
Les décisions quant au choix des sites pour des implantations d'usines de dessalement sont dictées surtout par des considérations géographiques et économiques, cas d'El Hamma, et l'aspect environnemental n'a pas été pris en compte du fait de l'urgence d'approvisionner les populations en eau. Quand on a des impératifs et des déficits à combler dans l'urgence, il est évident que la préoccupation environnementale est reléguée au second plan. La localisation et l'implantation de plusieurs projets pouvant agresser les écosystèmes et l'environnement, nous incitent à penser que les études d'impact (si elles existent) commandées par le ministère de tutelle n'influent pas sur la prise de décision pour des projets à caractère socio-économique.
J'ai comme l'impression que chez nous, pour se développer, il faut forcement et inévitablement porter atteinte à la nature. Ce n'est pas une fatalité. L'association et l'implication des compétences nationales dans le domaine stratégique de l'eau sont une nécessité absolue pour toute décision importante pouvant impliquer notre pays dans des projets susceptibles de compromettre l'avenir des générations futures. Oui pour le dessalement mais pas n'importe où et n'importe comment !!!


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