était l'une des phrases-clés du secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a évoqué également un plan de développement régional durant la journée d'information organisée hier au niveau de l'hôtel militaire à Blida où plus d'une centaine de personnes avaient suivi les débats. Les responsables centraux passant à la tribune ont expliqué les nouvelles mesures prises par la tutelle d'où ressortait la décision de création de budgets de fonctionnement individualisés pour chaque université, la nécessité de l'application du contrôle financier, l'augmentation des fonds alloués aux travaux pratiques - 1,5 milliard de dinars -, la mise en place d'un programme spécial avec 520 bourses octroyées aux maîtres-assistants afin de terminer leur doctorat avec le maintien du salaire, des indemnités d'encouragement pour l'encadrement des thèses s'élevant à 100 000 DA par thèse. Actualisation des connaissances, mise à niveau des enseignants et des enseignements, valorisation du statut de l'enseignant : les conférences régionales doivent devenir les organes essentiels de réflexion et d'expression des besoins comme elles pourront servir de lieu d'arbitrage dans la perspective du développement de la post-graduation. Des intervenants annonceront dans le cadre du plan quinquennal (2005-2009) la nécessité de pourvoir plus d'un million d'étudiants en places pédagogiques, encadrement et hébergement. Ce dernier point sera abordé par le directeur général des œuvres universitaires qui relèvera que 124,5 milliards de dinars sont nécessaires pour les œuvres universitaires auxquelles il faudra ajouter 3,7 milliards de dinars consacrés à la recherche. Des chiffres qui paraissent énormes, mais qui restent bien en deçà des revendications des enseignants qui visent beaucoup plus la revalorisation des salaires à partir du moment où les bourses et les aides aux soutenances ne toucheront qu'une infime partie de la famille enseignante. Il sera appris que les étudiants étrangers ne représentent que 0,83% des inscrits, montrant par ce chiffre que l'université algérienne est peu ouverte sur le reste du monde. Autre volet intéressant, la masse estudiantine : le transport mobilise 1270 bus avec un coût moyen quotidien de 9461 DA pour chaque bus. Cependant, le responsable concerné insistera sur le fait que le transport est garanti, mais uniquement pour les abonnés et qu'il n'est nullement question de dépasser les subventions de l'Etat ou de se plier aux exigences de certains walis pour la création de nouvelles lignes urbaines et suburbaines. Autre déficit relevé : la faiblesse de l'encadrement des activités sportives, culturelles, scientifiques et de loisirs au niveau des cités universitaires où les cadres représentent à peine 5% du personnel.
