Le débrayage a été, cette fois-ci, peu suivi. Selon une source de la direction de l'éducation, le taux n'a pas dépassé les 14,25% (8,15 pour le primaire et 17,82% le moyen). Tout en avançant des taux supérieurs à ceux affichés par la direction de l'éducation, le syndicat reconnaît, pour sa part, une large adhésion (90%). Il ressort également que certains enseignants n'ont pas adhéré au mot d'ordre de grève dans le souci de permettre aux élèves de composer, le report des examens n'étant pas envisageable à l'approche des vacances de printemps. Les grévistes remettent sur la table des revendications non satisfaites, selon eux, par la tutelle, à savoir le règlement des arriérés et un nouveau directeur de l'éducation. Notons que la direction de l'éducation de la wilaya, ayant connu un changement avec la nomination de son secrétaire général Hamimid Rabiaâ à sa tête, a procédé au paiement des arriérés de salaires et des primes. « L'assainissement de la situation antérieure qui se traduit par une bonne cagnotte pour les travailleurs concernés, permettra à la direction de s'occuper de ses missions pédagogiques ainsi que de la préparation des examens de fin d'année », dira le directeur de l'éducation. A Mila, une centaine de cadres syndicaux et de fonctionnaires de l'Unpef ont observé, dans l'après-midi d'hier, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya, a indiqué un syndicaliste joint par téléphone. Ils revendiquent, notamment, l'accès au logement, le reclassement des postes des fonctionnaires, le droit à la liberté syndicale et la participation aux discussions autour du statut particulier relatif à la retraite. «Nous avons opté pour un mouvement de protestation devant le siège de la wilaya pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la complexité de nos revendications, qui dépassent le pouvoir de la direction de l'éducation», a révélé le même syndicaliste. Une délégation a été reçue par les services de la wilaya, auxquels a été remise la plateforme de revendications.