Pour divers dépassements, la direction des transports de la wilaya d'Oran a sanctionné depuis le début de l'année en cours une centaine de transporteurs exploitant des lignes urbaines et suburbaines. Selon le directeur des transports de la wilaya, 162 opérateurs de transports ont été contrôlés durant cette période. Ces opérations de contrôle se sont soldées par la mise en fourrière de 104 véhicules pour une durée de 14 jours et plus. Parmi les infractions relevées par la commission de contrôle de la direction des transports (DTWO), 16 sont liées au changement d'itinéraire, 36 pour défaut d'hygiène et quatre infractions pour refus de service. D'autres contrevenants ont été épinglés par la commission de discipline, composée des représentants des services concernés (DTWO, police, gendarmerie nationale), concernant la surcharge technique. Les non-respects des règlements commis par les transporteurs vont du changement unilatéral de l'itinéraire, et du parcours fixé par la DTWO, aux arrêts fictifs et chaotiques sur des lieux publics non autorisés et non-respect des arrêts officiels. Mise en fourrière Certains transporteurs épinglés accusent les chantiers interminables du tramway d'être à l'origine de cette situation. Les chantiers du tramway ne sont toutefois pas la seule cause du non-respect des itinéraires. De nombreux chauffeurs de bus se livrent à des vraies courses poursuites dans les rues de la ville pour transporter le maximum d'usagers. La commission a constaté par ailleurs que la majorité des transporteurs ne respectent pas le nombre de passagers autorisés et surchargent, sur le plan technique, les véhicules. Pour sanctionner cette grave infraction, la réglementation prévoit le retrait du permis de conduire, la confiscation du véhicule et sa mise en fourrière ainsi que le paiement d'une amende, calculée selon la gravité de l'infraction. Les bus qui desservent les localités d'Oran-Est sont connus par ce genre de dépassement. A titre d'exemple, la ligne 51, qui relie les terminus situés entre l'esplanade du Palais des Sports et Haï Es-Sabah, bien que très souvent ces derniers fassent l'impasse sur cette destination puisqu'ils préfèrent raccourcir leur itinéraire officiel à la cité USTO. En fin de journée, les bus de la ligne 51 arrivent avec quelques clients seulement au niveau de l'arrêt dit «Morchid». Là, les transporteurs n'hésitent pas à attendre l'arrivée d'un autre bus de la même ligne, ou même ceux de la ligne 11, pour faire descendre tout le monde afin de le faire remonter dans le bus qui vient juste d'arriver derrière avant de rebrousser chemin, contournant le rond-point situé à ce niveau pour refaire le plein dans l'autre sens, soit à presque mi-chemin de leur rotation officielle.